Camille Claudel

Le jeudi dernier, je suis allée au café français. On était quatre je crois : Claire, Erika, Olaf, et moi. On a parlé de l’art abstrait, le bonbon Reese’s, et les tourments du vieux âge. J’ai appris un nouveau mot, « atelier, » que j’avais déjà entendu plusieurs fois, mais que je n’avais jamais exactement compris. « Atelier » veut dire le studio d’un artiste, et a rapport au sujet français que j’ai choisi cette semaine : Camille Claudel !

Née en 1864, Camille Claudel est une artiste française connue pour ses sculptures et pour ses relations avec le sculpteur Auguste Rodin. Elle est aussi la sœur de l’écrivain et le diplomate Paul Claudel. Encouragée par son père, Claudel a commencé à sculpter très jeune. Quand elle avait douze ans, son père a montré ses sculptures au sculpteur Alfred Boucher, qui l’a présentée à Paul Dubois de l’École des Beaux-Arts à Paris. En 1881, à l’âge de dix-sept ans, Claudel est entrée l’Académie Colarossi est y a établi un atelier de sculpture avec d’autres femmes anglaises. Parce que, pendant ces années, on n’a pas laissé entrer les femmes dans les cours aux Beaux-Arts, Alfred Boucher viendrait les visiter à leur atelier afin de critiquer leur art. En 1883, pendant que Boucher était à Rome, Rodin l’a remplacé à atelier, où il a rencontré Camille. Intrigué par sa beauté et son intelligence passionnée, Rodin l’a invitée à devenir sa collaboratrice. Elle a déménagé dans son atelier, où elle est devenue la seule femme de tous ses apprentis. Depuis les dix ans suivants, les deux ont travaillé côte à côte. Elle l’a assisté à faire les mains pour Les Bourgeois de Calais et à faire plusieurs parties de La Porte de L’Enfer. Pendant cette période, en 1888, elle a construit une de mes sculptures préférées, Sakountala, un plâtre duquel a reçu mention honorable aux Artistes Français en 1888.

Sakountala

Sakountala

L’œuvre et personnage de Rodin faisant toujours de l’ombre à son propre œuvre, Claudel éprouvait des difficultés avec formant son identité artistique au dehors du maître de la sculpture, quoique ses sculptures aient reçu des revues excellentes de Paul Leroi, un critique de l’art, et Mathias Morhardt, rédacteur du journal Le Temps. Au fur et à mesure, son affaire avec Rodin est devenue plus tendue. Il a refusé de quitter Rose Beuret pour Camille. Dans une de ses lettres, son frère, Paul Claudel, fait référence à sa sœur avant provoqué l’avortement ; en 1892, elle a quitté la maison de Rodin. L’année suivante, elle a commencé à soupçonner que Rodin volait ses idées artistiques. Pour les dix ans suivants, elle a vécu dans l’isolement, avançant à grand-peine. Ventes de son art se réduisaient, aggravant ses difficultés. En 1905, après avoir accusé Rodin d’avoir volé une de ses statues et d’avoir envoyé deux hommes à la tuer, elle a arrêté d’exposer ses œuvres et a commencé à détruire des modèles en argile. Elle habitait dans la crasse de son appartement, barricadé dans son atelier. Plusieurs ans plus tard, en 1913, Paul l’a fait interner dans Ville-Évrard, un hôpital psychiatrique. Elle y est morte de faim en 1943, à l’âge soixante-dix huit ans, après que l’occupation allemande a lancé une famine dans les hôpitaux psychiatriques français.

La Valse, inspirée par son amitié avec Claude Debussy

La Valse, inspirée de son amitié avec Claude Debussy

Puisque 1980, quand le metteur en scène Anne Delbée a crée une pièce sur sa vie, on a commencé à la redécouvre et réinsérer l’étude de son œuvre. Le livre, Camille Claudel, de Reine-Marie Paris (1984) et le film du même nom, réalisé par Bruno Nuytten (1988), ont revigoré aussi l’intérêt dans Claudel. Aujourd’hui, quelques-unes de ses sculptures sont exposées au Musée Rodin, à Paris.

Mes Sources:

Cooper, B. « Camille Claudel : Trajectory of a Psychosis. » Med Humanities 34 (2008) : 25-29.

Witherell, L. « Camille Claudel Rediscovered. » Woman’s Art Journal 6.1 (1985) : 1-7.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Camille_Claudel

Le carré Hermès : un peu de luxe

Est-ce que vous avez jamais touché un carré Hermès ? La soie de deux cent cinquante cocons de phalènes mûres ? Introduit en 1937, cette petite merveille est vite devenue un symbole du luxe lui-même. Le premier carré, réalisé par Robert Dumas, s’est appelé Jeu des omnibus et Dames blanches. Tous les ourlets sont cousus par main, la soie colorée en colorants végétaux. Chaque année, deux nouveaux carrés sont sortis ; les plus célèbres sont toujours vendus aussi. Parmi les plus en vogue sont Brides de Gala, Ex libris, Joies d’hiver, et Feux d’artifice.

Carré, Brides de Gala

Carré, Brides de Gala

Depuis trois décennies, un facteur (et peintre) de Waco, Texas qui s’appelle Kermit Oliver a crée seize motifs pour Hermès. Ses créations s’inspirent des Amérindiens et la nature en général. Un de ses carrés se vend pour huit ou neuf cent dollars sur eBay. Mais malgré être si demandé, Oliver ne s’intéresse pas à la renommée ou la fortune. Il a choisi de supporter sa famille en travaillant au bureau de poste ; pas en peignant. Il ne considère la peinture que quelque chose qu’il fait. Chaque jour, après avoir travaillé de nui, Oliver rentre chez lui et peint depuis deux heures. Il le faut six mois pour finir chaque tableau pour Hermès.

Un carré dessiné par Kermit Oliver

Un carré dessiné par Kermit Oliver

Moi, j’ai touché un carré Hermès à Versailles. Je cherchais un cadeau pour ma mère et je me suis souvenue du scène de Le Diable s’habille en Prada où une rafale de vent envoie les foulards apportés par Anne Hathaway volants dans la rue. Ils sont magnifiques, j’ai décidé. Il faut que j’en achète un ! J’ai regardé le site web d’Hermès et mon cœur a coulé. 235,00 € pour un carré de 70 cm ? C’est trop luxe pour moi ! Ma mère française, Béa, m’a conseillée de les chercher à un magasin d’occasion. Il y en avait trois à Versailles qui vendaient des carrés Hermès, mais seulement un magasin qui m’a permet d’en essayer un. Il était beau : un motif aquatique, en colorant bleu pastel. Toutefois, à 150 €; j’ai dû dire « non. » De retour à la maison, Béa m’a montré ses carrés Hermès, les modelant autour son cou, autour de sa tête, autour de sa taille comme ceinture (elle était très mince !) et à son poignet. Béa, elle est très élégante.

Pas le vendredi dernier, mais l’un avant, Frankie, Jenn, Claire, et moi nous sommes allées au groupe français. Il avait lieu chez un vieux couple dont le nom m’échappe ; ils habitent près de la rue Pelham. Je me suis bien amusée : il y avait de la bonne nourriture et des invités charmants, parmi eux, l’artiste Olaf. J’aime toujours parler avec lui parce qu’il est tout à fait lui-même. Olaf est franc et il dit tout ce qui lui passe par la tête. Simplement, il me fait rire, et j’apprécie ses efforts d’être sincère et de parler le français. Un de mes moments préférés était où il a dit à la maîtresse de maison, « Cheddar ! Cheddar ! Mais ce n’est pas français ! »

Et finalement, l’expression de la semaine. Cette expression me décrit très bien ce soir : j’ai un poli dans le main, voulant dire que j’évite mes devoirs à tout prix. Je viens de rentrer de la Philadelphie et je n’ai aucun désir de faire mon travail ! J’attends déjà les vacances de Thanksgiving.

Mes Sources:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Carr%C3%A9_Herm%C3%A8s

http://www.theperfectredbox.com/article_9/A-Beginners-Guide-to-Collecting-Hermes-Scarves.htm

http://www.texasmonthly.com/cms/printthis.php?file=feature2.php&issue=2012-10-01

Dédié aux macarons

Le macaron. Ce dont nos papilles gustatives rêvent. Le crissement de la meringue. L’intérieure si onctueuse. Les saveurs. Pistache. Chocolat. Rose. Au thé vert. Framboises. Caramel. Citron. Jasmine. Vanille. Fraises. Café. Ils nous séduisent, ces petits gâteaux, au même temps si délicats et puissants !

Le vendredi dernier, Claire, Lourdes, et moi avons fait des macarons aux fraises. Après avoir vaincu des tribulations (parmi eux, avoir raté la première crème et la première fournée des macarons) et s’être remis du bazar que j’ai fait en renversant le sucre en poudre sur la moquette, nous avons réussi à faire de vrais macarons ! Claire m’a aidée en faisant la pâte ; Lourdes a fait le deuxième glaçage. Qu’ils soient beaux… et que je ne veuille pas les faire plus jamais ! Ou au moins jusqu’à ce qu’un mois ait passé et que je sois prise par le désir insatiable de petits plaisirs durement gagnés ! Les macarons… ce n’est pas de la tarte (la nouvelle expression que j’ai apprise cette semaine, voulant dire que quelque chose est difficile à faire).

Nos macarons, après la cuisson
Nos macarons, après la cuisson

Selon Wikipedia français, les origines du macaron sont assez obscures, mais l’histoire que je trouve la plus convaincante dit qu’ils sont passés d’Italie à France, accompagnant Catherine de Médicis pendant la Renaissance quand elle s’est mariée avec Henri II de France. D’autres disent qu’ils étaient crées en 791 dans un couvent à Cormery. En tout cas, le macaron comme il est connu aujourd’hui est né dans l’esprit créatif de Pierre Desfontaines de la pâtisserie Ladurée dans les premiers ans du XXe siècle. Ça fait même plus d’années que la pâtisserie Ladurée existe. En 1862, Louis Ladurée a construit une boulangerie à 16 rue Royale à Paris. Neuf ans plus tard, pendant les rénovations du baron Haussmann, un incendie a provoqué le changement de la boulangerie en pâtisserie.

Macaron jardin marin (thé vert, girolle & citron)
Macaron jardin marin (thé vert, girolle & citron)

Aujourd’hui à Paris, les boutiques les plus connues pour les macarons sont Ladurée et Pierre Hermé. Des deux, Pierre Hermé est plus aventureux avec les saveurs, en faisant son macaron jardin enchanté du citron vert, des framboises, et du piment d’Espelette, un autre du thé vert, de la girolle, et du citron, et en un de l’anis et du safran. Notamment, Ladurée a un magasin à Charles de Gaulle. C’était là où j’ai enfin acheté des cadeaux pour ma famille, et en ai mangé  presque la moitié avant que je sois sortie de l’avion !

Le mcmacaron
Le mcmacaron

Même McDonald’s vendent les macarons maintenant. Ils ont sorti une publicité en suggérant que le macaron partage une silhouette avec l’hamburger. Je trouve cette stratégie assez stupide ; on ne veut pas que les macarons rappellent la pensée du bœuf ! On se demande de la qualité de ces macarons, mais je m’intéresserais à les goûter, bien qu’être sûr d’un goût pas trop exquis.

Mes Sources :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Macaron

http://www.macaronsetgourmandises.com/2012/01/les-jardins-de-pierre-herme-2012/

http://chocolateandzucchini.com/archives/2009/06/ce_nest_pas_de_la_tarte.php

http://www.fastandfood.fr/2009/09/11/le-macaron-de-mcdonalds/

http://www.mcdonalds.fr/offre-mccafe/macarons

La duchesse découverte

Le vendredi dernier, Claire, Lourdes, Frankie, et moi sommes allées au centre ville pour la fête au pavillon Wyche organisée par FUSAB. Il y avait de la musique, de la nourriture gratuite (que nous avons manquée parce que nous sommes arrivées une heure et demie après qu’elle a commencé !) et un bar. Nous n’y sommes restées qu’une demi-heure, après laquelle nous avons fait un tour de centre ville en tramway. J’ai beaucoup aimé le tour parce que je suis paresseuse et préfère être transportée, et aussi car j’aimais voir les maisons historiques sur la route « Earle. »

L’expression de la semaine ! C’est « changer de crémerie. » Je l’ai trouvée sur ce blog. On change de crémerie quand on n’est pas contente avec sa crémerie. « Crémerie » peut vouloir dire une vraie crémerie ou, plus probablement, une autre entreprise ou situation. Par exemple : Philip est fâché avec son pressing parce qu’ils ne pouvaient pas enlever la tache rouge à lèvres de sa maîtresse de son col. Alors, il va changer de crémerie !

La semaine dernière, un tabloïde français, Closer, a publié des photos intimes de Kate Middleton et William prises pendant leurs vacances en Provence sous gros titre « Oh my god ! Les photos qui vont faire le tour du monde. »  Ces photos montrent Kate seins nus pendant qu’elle et son mari se faisaient bronzer à une villa. Les légendes des photos sont cuculles, mais elles rejouent de la beauté de Kate et le rapport sexuel entre les maris. Une d’elles, écrite sur une photo de Kate s’asseyant sur un fauteuil relax dit, « On dit souvent qu’un rien l’habille. Eh bien, en été, Kate le prouve ! » Une légende loue « les courbes affolantes de son dos, » tandis qu’une autre taquine doucement le prince pour être très attentionné envers Katie, disant « Encore un peu de protection ? En plus d’être un prince charmant, William est une vraie crème. »

Closer

Closer

Leur publication a lancé plein de l’indignation des journalistes anglais et américains, qui ont condamné le magazine pour avoir envahi la vie privée de Kate afin de gagner beaucoup d’argent. Quant à Kate et William eux-mêmes, au début du scandale, on a annoncé que les époux étaient attristés par ces photos. Plus tard, le Palais de St. James a publié un communiqué disant qu’ils ont trouvé la publication une atteinte grotesque et injustifiable à leur vie privée et que cet incident rappelle les pires excès de la presse pendant la vie de Diana, qui, on sait, était tuée dans un accident de voiture pendant qu’elle étais poursuivie par la paparazzi. Le palais a décidé de lancer une procédure contre Closer, la magazine français qui a publié les photos. Par contre, le palais a ignoré la publication des photos du prince Harry nu à Las Vegas, décidant de ne pas intenter de procès.

À la suite de toutes ces accusations, la directrice de la rédaction de Closer, Laurence Pieau, défend la publication des photos. Dans une interview (vue ici), elle dit « Ce sont des photos joyeuses, ce ne sont pas de photos dégradants, » et que les photos « n’ont rien de choquant. » Un communiqué du magazine écrit en réponse aux réactions des journalistes et du palais affirme que les photos  « montrent un jeune couple en vacances, beau, amoureux et moderne dans leur vie normale. » Entre temps, le rédacteur du magazine italien Chi qui a publié les photos a dit que les photos ne porteront pas atteinte à la dignité de la duchesse. Il a fait une distinction entre les photos qu’il publiera (selon lui, pas scandaleuses parce qu’elles montrent la duchesse se faisant bronzer et appliquant de l’écran solaire) et les photos qui seraient scandaleuses (selon lui, les photos montrant les moments amoureuses ou des caresses).

Je trouve la remarque que les photos « n’ont rien de choquant » assez drôle, même que je suis absolument d’accord que les photos ne sont pas dégradantes et qu’elles célèbrent l’intimité d’une jeune couple. La remarque est drôle parce que Pieau était sans doute bien conscience que ces photos provoqueraient un scandale et que des gens seraient choqueraient voir la duchesse de Cambridge seins nus. C’est vrai que les photos elles-mêmes n’ont rien de choquant (sauf pour les gens qui ne peuvent pas imaginer le sexe entre le couple royal), mais en le disant, Pieau insinue qu’il n’y a rien de choquant sur leur publication, et cela c’est le problème, car leur publication est choquante. Du coup, l’innocence feinte par Pieau est agaçante. Elle a dû avoir s’attendre aux réactions du monde, sinon, pourquoi écrit les appelle « les photos qui vont faire le tour du monde » ?

Je crois que le magazine n’a pas le droit de publier ces photos, mais seulement parce que cela représente l’invasion de la vie privée. Je ne trouve pas leur publication grotesque, mais je ne peux pas l’excuser parce que je pense que les gens méritent l’isolement et la protection de la presse. Quand même, je pense que ce scandale fera plus de bien que de mal pour Kate et William. Comme attendu, ils ont condamné leur publication ; ils sont déchargés d’être appelés exhibitionnistes. Pendant ce temps, Kate (plus que William) peut tirer profit de sa beauté et sa sexualité (et pour cause !). Elle est le symbole de la nouvelle maison de Windsor. Jeune et sexy, elle est une belle partie pour le prince qui a le crâne de plus en plus dégarni et une contraste à la famille royale rigide et guindée. Malheureusement, la duchesse n’a pas la liberté de revendiquer fierté de son corps exposé, mais j’aimerais bien qu’elle le ferait !

Depuis longtemps, la loi sur la protection de la vie privée en France a été très stricte ; par conséquent, la vie des figures publique ne figure pas normalement partie des nouvelles. Mais des changements pourraient venir. L’amende pour avoir enfreint la loi a été réduite. Selon Thomas Roussineau, une spécialiste de cette loi, il est probable que maintenant plus de publications prendront le risque de devoir payer l’amende. On attend voir si la couverture des vies privées des personnages publiques augmentera, et, si c’est le cas, comment cette couverture accrue influera sur les français à propos de leur intérêt dans les vie privées de ces personnages. J’espère qu’ils ne s’intéresseraient pas plus qu’ils le font maintenant (même que je suis sûre que c’est un vain espoir) parce qu’il me semble que le manque d’intérêt dans leurs vies privées aide à prévenir l’indignation morale (toujours utilisée comme une arme politique et hypocrite) du public.

Mes Sources:

Associated Press. « Palace: Lawyers to make criminal complaint against photographer over topless Kate pictures. » The Washington Post 16 sept 2012. http://www.washingtonpost.com/entertainment/celebrities/palace-lawyers-will-seek-injunction-damages-in-france-over-kate-middleton-topless-photos/2012/09/16/2576ed42-fff6-11e1-bbf0-e33b4ee2f0e8_story.html

Cowell, Alan, and John F. Burns. « Royal Couple Sue Over Photos of Topless Duchess. » The New York Times 14 sept 2012. http://www.nytimes.com/2012/09/15/world/europe/britain-rebukes-magazine-for-publishing-images-of-topless-kate-middleton.html?_r=1&pagewanted=all

Kington, Tom. « Topless Kate photos are ‘normal’, insists editor of Italian magazine Chi. » The Guardian 15 sept 2012. http://www.guardian.co.uk/uk/2012/sep/16/kate-topless-photos-italian-editor-chi?intcmp=239

O’Carroll, Lisa, and Kim Willsher. « Kate topless photos: Closer ‘has broken French privacy laws’. » The Guardian 14 sept 2012. http://www.guardian.co.uk/uk/2012/sep/14/kate-middleton-topless-photos-privacy-laws?intcmp=239

« Kate Middleton Topless Photos: Duke And Duchess Reveal Anger At ‘Grotesque’ Invasion. » Huffington Post 14 sept 2012. http://www.huffingtonpost.co.uk/2012/09/14/kate-middleton-topless-royal-statement-saddened_n_1883174.html?1347614811&utm_hp_ref=uk

« Closer France réagit après la publication des photos de Kate et William. » Closer 14 sept 2012. http://www.closermag.fr/content/71981/closer-france-reagit-apres-la-publication-des-photos-de-kate-et-william

http://www.lemonde.fr/europe/video/2012/09/14/les-photos-de-kate-middleton-n-ont-rien-de-choquant-selon-closer_1760520_3214.html?xtmc=kate_closer&xtcr=1

http://www.katemiddletontopless.co.uk/

Le relooking de Versailles par Joana Vasconcelos

Versailles ne me manque pas souvent, mais un lien affiché par Dr. Bessy m’a donné raison de la manquer. L’exposition la plus récente au château de Versailles, créée par l’artiste portugaise Joana Vasconcelos, me rendre désireuse d’y visiter encore une fois. Vasconcelos est la première femme à y installer l’art contemporain, et quels débuts ! Les œuvres sont pleins d’imagination ; elles sont aussi magnifiques qu’elles sont badines.

Marilyn

Marilyn

« Marilyn » est une paire d’escarpins faits de couvercles, casseroles, et bols ; « Lilicoptère, » un hélicoptère orné de plumes d’autruche teintes en rose.

Lilicoptère

Lilicoptère

Ses créations ne sont pas seulement les choses fabuleuses à regarder (même si je pouvais passer une journée à le faire !) ; elles sont aussi des réflexions sur la féminité. « Marilyn », selon Philippe Dagen, nous montre que la femme doit être cuisinière et séductrice au même temps, tandis que « Lilicoptère » nous révèle l’esprit de combat (car cette machine est si souvent utilisée pour la guerre) cachant derrière l’élégance.

La Fiancée

La Fiancée

L’une des ses œuvres les plus célèbres, « La Fiancée, » un lustre fait entièrement de tampons hygiéniques, était refusé par la direction de Versailles. La réponse de Vasconcelos : « Comme s’il n’y avait pas eu tant de femmes à Versailles et tant d’histoires de sexe ! »

Il est évident que Marie Antoinette a beaucoup inspiré cette artiste. Pour Vasconcelos, la reine guillotinée est une héroïne de la libération de la femme : « Elle n’est plus la femme du roi, mais une femme politique, exécutée pour cette raison. Son exécution est l’un des tout premiers moments de l’émancipation de la femme. » Pensée intéressante, que la mort d’une peut faire la liberté pour des autres… cela me fait penser du christianisme.

L’artiste parle de l’installation ici.

Le nouveau mot de la semaine, c’est « litote, » qui est une déclaration faite quand on dit moins qu’on puisse dire. En anglais : « understatement. »

Et l’aventure avec Claire : Dimanche, Heather et Amelia et Lourdes et Claire et moi avons fait la cueillette des pommes au verger « Skytop, » un événement sponsorisé par FUSAB. Le temps faisait comme s’il était automne. Dès que je suis arrivée, j’ai couru pour acheter du cidre (sans alcool) afin de me réchauffer. Nous avons bien sûr cueilli des pommes, mangé des beignets américains, pris des photos, et fait un tour à fourragère. En rentrant chez nous, nous avons pris le déjeuner à « Huntin’ Camp, » un restaurant barbecue avec les « hush puppies. » C’était une sortie rafraîchissante. Et j’ai entendu que Claire va faire un dessert avec ses pommes. Donc, nous avons une raison pour nous rejouions!

Ma source : « Joana Vasconcelos, une femme un peu trop libre pour la cour du Roi-Soleil. » Le Monde. 20 juin 2012.

Les forains et le « Tomboy » : esprits qui vont leur propre chemin

Les vacances de « Labor Day » se terminent et je regarde en arrière. Alors, qu’est-ce qui s’est passé cette semaine ? Grâce au lien affiché par Claire, j’ai appris une nouvelle expression : « avoir la frite. »

Avoir la frite

Avoir la frite

Cela veut dire qu’on est en forme, qu’on se sent capable de réussir. C’est marrant. Je viens aussi de me rendre compte que ce mot « marrant » n’est pas le même que « marron. » Avant maintenant, je n’avais qu’écouté « C’est marrant, » et j’ai supposé que le mot était « marron » parce qu’ils ont le même son. Je suis toujours dans le procès de découvrir le français!

Vendredi, Claire et moi et l’assistante espagnole, Lourdes, et deux autres amies sommes allées à « Falls Park » au centre ville pour prendre le dîner comme pique-nique. C’était bien passé; on a parlé de la vie à Furman. Malheuresement, les moustiques avaient très faim cette nuit-là et nous ont mordues. Après le dîner, nous sommes allées au « Chocolate Moose » (élan chocolat) où nous avons mangé de petits gâteaux et raconté des histoires de Versailles.

Lundi, j’ai amené Claire à la fête foraine à Easley pour la montre des stéréotypes des gens et de la cuisine au Sud : les personnes qui n’ont plus de dents, les « oreos » frits, les accents forts, la mère qui fume en serrant son bébé dans ses bras. Et aussi, pour la montre la vie carnavalesque : les odeurs de la friture, les grands animaux en peluche, l’explosion de la lumière et la couleur, la grande roue et les montagnes russes. Nous y avons vu des animaux comme un alpaga, un zèbre, un chameau, des moutons de l’Afrique, et des vaches de l’Inde. Il y avait un ouvrier amical très intéressé aux appareils photo de Claire. « Où est-ce que tu les as achetés », il lui a demandé. Il était fasciné d’apprendre qu’elle vient de la France, et lui a dit, « Dis-moi si je le dit correctement : Bonjour ! » Claire a répondu que c’était parfait. Il a souri comme un enfant content. Quant à moi, je pensais de la dernière fois que j’y suis allée, quand j’avais treize ou quatorze ans. Elle me semblait maintenant moins magnifique. C’est donc l’effet d’être plus âgée ; je n’ai plus les yeux d’une enfant.

Après être rentrée de la fête foraine, j’ai regardé un film français, « Tomboy, » réalisé et écrit par Céline Sciamma. Zoé Héran joue le rôle principal d’une jeune fille (Laure, 10 ans) qui passe l’été en faisant comme si elle est un garçon qui s’appelle Mikael, sans le dire à ses parents. Ses vêtements, ses cheveux, son comportement : tout est masculin. Elle joue au foot avec des garçons, enlevant sa chemise et révélant sa poitrine plat comme les autres garçons. Il y a des moments de tension quand on s’inquiète qu’elle sera démasquée. Elle va dans le forêt pour faire pipi (toute seule parce qu’elle ne veut pas que les garçons la voient), et elle est en train de faire pipi quand elle entend un garçon. Effrayée, elle relève son pantalon, faisant pipi dans sa culotte. Une autre fois, quand elle va aller se baigner avec ses amis, elle coupe son vieux maillot de bain pour qu’il soit un maillot de bain d’un garçon. Après s’être regardée devant la glace portant son nouveau maillot de bain, elle décide de faire un petit pénis de « play-doh » à mettre dans son nouveau maillot de bain afin qu’elle ressemble à un vrai garçon. Au lac, quand elle se débat avec un garçon, on s’inquiète qu’il frappera le pénis « play-doh » et découvre son secret. Il y a des moments tendres aussi: quand elle s’assoit sur les genoux de son père en conduisant la voiture, quand elle joue avec sa petite sœur, quand elle danse avec Lisa, une fille du quartier. Les moments touchants ne sont pas rares non plus. Le cœur se gonfle quand on la voit devant la glace, rajustant son petit pénis «play-doh », quand elle embrasse Lisa, quand elle marque un but au foot. Elle est très à l’aise, elle se réjouit à faire semble qu’elle est garçon. Mais le premier jour de l’école s’approche et il n’est plus possible que Laure porte le nom de Mikael. Sa mère est ignorante de cette identité de Laure jusqu’à ce que la mère d’un garçon du quartier vienne chez eux et lui parle de son fils qui a passé à tabac son fils. Furieuse que Laure fasse comme si elle est un garçon, sa mère la forcer à porter une robe et à dire ses nouveaux amis qu’elle n’est pas un garçon qui s’appelle Mikael, mais une fille qui s’appelle Laure. La mère la force de faire cela, elle dit, pas parce qu’elle veut la punir, mais parce qu’il n’y a pas d’autre choix. Son secret sera dévoilé quand l’école commence est la maîtresse appelle « Laure ? Laure ? Qui est Laure ? » Donc, Laure est révélée et doit affronter ses amis, qui lui dit qu’elle est dégueulasse et exigent que Lisa enlève le pantalon de Laure pour montrer la preuve de son sexe. À la fin du film, Lisa vient visiter Laure et la demande, « Comment t’appelles-tu ? »    « Laure », elle répond. Ce qui a changé est son nom, pas son comportement ; elle s’habille toujours comme un garçon. Cela signifie que Laure ne peut plus agir comme si elle est Mikael, mais qu’elle peut continuer à agir comme un garçon tant qu’elle s’appelle Laure.

Mikael et Lisa

Mikael et Lisa

Cliquez ici pour la bande annonce de Tomboy

« Tomboy » est un film touchant qui nous montre les complexités des rôles des sexes, la beauté d’une fille cherchant son identité dans le rôle d’un garçon, et comment Laure comme Mikael est libre d’explorer sa masculinité à la même fois qu’elle est enchaînée au secret de son sexe pour l’explorer. Les images et la technique cinématographique, délicats et belles, reflètent l’esprit de Laure.

Les turpitudes d'un héros américain

Zut! Où est-ce que le temps était allé? La première semaine a fini, et moi, ma tête est toujours d’une humeur légère, l’humeur de l’été. Mais je m’acclimate !

Donc, en dépit de ces défis, j’ai passé une semaine assez agréable. Mercredi soir, après avoir mangé un dîner très fin préparé by Dr. Bessy, Claire et moi, nous avons fait une petite excursion au magasin qui s’appelle « World Market » afin que j’aie pu chercher des cadeaux d’anniversaire pour une amie. Nous y avons trouvé des produits français, comme des palmiers et des madeleines (fabriqués aux Etats-Unis, bien sûr). J’ai constaté aussi que, même il y a moins de gens qui parlent le français que qui parlent l’espagnol aux Etats-Unis, les fabricants de certains produits traduisent les mots écrits sur les papiers d’emballage en français, comme les fabricants de savon. Je trouve cela pas du tout pratique, mais plutôt une stratège inventée de rendre le produit plus fin, plus raffiné, plus français (ce sont des synonymes pour des gens). « J’achète quelque chose achetée par un français! » on pense. J’ai oublié de dire cette observation à Claire.

En faisant de la recherche pour ce blog, j’ai appris de nouveaux mots, dont lequel un est « turpitude, » qui veut dire « pratique dégénérée. » C’est aussi un mot en anglais. Qui le savait ? Et qui a commis une telle mauvaise chose, vous vous demandez ? Le coupable c’est l’héros du cyclisme américaine, Lance Armstrong en personne. Un gros titre de Le Monde lit « Le mythe Armstrong, vainqueur du cancer, était une trop belle histoire. » Ah oui, cet auteur, Anthony Hernandez, se réjouie des nouvelles. Qu’est-ce qui s’est passé ? Sous le coup d’une inculpation par l’USADA (l’agence antidopage des Etats-Unis), M. Armstrong a jeté l’éponge. Les accusations engagées contre lui étaient qu’il n’avait pas seulement dopé, mais il était aussi un meneur du dopage. Il a choisi d’abandonner les poursuites juridiques ; il ne veut pas entrer dans l’arbitrage. Une décision stratégique ? Sans doute. Pierre Ballester, co-écrivain de « L.A. confidentiel : les secrets de Lance Armstrong, » dit : « Dès l’instant où la justice sportive s’est emparée de l’affaire, l’issue était fatale. La seule stratégie d’Armstrong et de son puissant cabinet d’avocats était d’abandonner l’idée de la confrontation avec les nombreux témoins. » Alors, en Amérique, peut-être il pourra garder son image. Il reste bien des gens qui le croient innocent. Il a accompagné sa renonciation avec une déclaration si soigneusement formulée : “l’accusation est une chasse inconstitutionnelle aux sorcières” ; “assez était assez.” Alors, pour des gens, il restera un héros qui a dû renoncer en face de l’injustice. Pour eux, il maintiendra l’intégrité.

Mais en dépit de tout, on doit applaudir notre pays pour poursuivre un cas contre son propre héros, et pour leurs efforts de casser le code du silence qui a entouré le dopage des cyclistes depuis longtemps. L‘honnêteté n’est pas une vertu perdue!

Lance Armstrong, de vainqueur à vaincu

Lance Armstrong, de vainqueur à vaincu

Mes Sources

Hernandez, Anthony. « Le mythe Armstrong, vainqueur du cancer, était une trop belle histoire. » Le monde 24 août 2012.

Hernandez, Anthony. « Thibault de Montbrial : ‘Armstrong ne s’est pas contenté de tricher, il s’est comporté en parrain du peloton. » Le Monde 24 août 2012.

Macur, Juliet. « Armstrong Drops Fight Against Doping Charges. » The New York Times 23 août 2012.