L’accordeur: un court-métrage

La semaine dernière, on a eu la soirée crêpes. Je m’amusais bien en parlant des gens et mangeant des crêpes enrobés généreusement avec la Nutella et des bananes. Normalement, je n’aime pas les départs du statu quo. Les personnes inconnus me dérangent si je suis accoutumée à une routine, sauf je pense que je serai capable de parler avec une personne fascinante ou de flirter avec un garçon mignon. Je suis routinier. C’est stupide, je le sais. Mais, comme habitude, j’ai passé un bon nuit en dépit de mes appréhensions.

La chose française que je veux discuter cette semaine c’est un court-métrage qui s’appelle « L’accordeur. » Le film ne dure que quatorze minutes, mais il est rempli d’intrigue. Le film commence avec la musique d’un piano ; on entend la narration de l’homme qui joue. Il nous dit qu’il était un prodige, qu’il travaillait beaucoup afin de gagner le prix « Bernstein. » Mais il a raté. Donc, il est devenu déprimé. Il le fallait trouver un poste ; il a choisit d’être accordeur.

L’accordeur qui joue (pour sa vie?)

Dans la scène suivante, l’accordeur attend à un café. Son boss apparaît. Il est fâché. Pourquoi ? Il a appris que l’accordeur fait semble qu’il est aveugle. L’accordeur baisse ses lunettes de soleil et dit que c’est vrai. Il raconte l’histoire d’un empereur dont la femme est morte. Il voulait recruter un architecte qui pouvait construire un mémorial pour elle. Après en avoir trouvé un, l’empereur lui a demandé s’il avait une femme. L’architecte a répondu que oui, il en avait une. Très bien, l’empereur a dit, je vais la tuer et vous comprendrez la douleur que je se sens. Par conséquence, vous serez capable de construire un bel mémorial qui est suffisant pour honorer ma femme morte. Dans la légende, l’architecte a construit le « Taj Mahal. »

L’accordeur explique que le but de l’histoire était à démontrer comment les gens répondent à la perte. Dans son cas, ses clients sont plus ouverts avec lui, moins inhibés car ils le croient d’être aveugle. Il porte des lentilles de contact qui lui donne l’apparence d’avoir des yeux laiteux. Au restaurant, il dispute le serveur, en agissant comme s’il avait été triché par lui. Il n’a pas peur de profiter le plus possible de son faux handicap.

Après qu’il quitte le restaurant, il va à la maison d’un client. Une vielle femme ouvre la porte et lui dit qu’il ne peut pas entrer parce que son mari n’est pas là. L’accordeur lui dit qu’il est venu aujourd’hui, que ce n’était pas facile pour lui de venir car il est aveugle, et qu’il ne retournera pas ; il doit être admis. La vielle dame le permet d’entrer. Il passe devant la porte, marche un peu, et puis il  trébuche. Il se lève et il voit qu’il est tombé sur un corps mort d’un vieil homme: le mari de la dame. Il voit qu’il y a du sang sur ses vêtements, mais il fait comme si rien n’a passé, et va au piano.

Regardez le court-métrage ici.

La dame, bien sûr, est très anxieuse. Elle lui dit qu’elle va chercher des vêtements de son mari de remplacer les siens. Après quelques minutes, elle revient. Il sait qu’elle est au derrière de lui, mais il ne dit rien parce qu’il est effrayé. Elle vise une arme à feu à sa tête. Il joue au piano, en disant à lui-même, Elle ne peut pas me tuer pendant que je joue.

Moi, j’ai aimé des aspects du film. Je trouve la prémisse originale. Je crois n’avoir jamais vu un film où le personnage principal feint un handicap si grave que la cécité. J’adore comment cet homme présente sa justification en racontant une histoire sur un empereur qui a tué quelqu’un pour qu’il ait pu expérimenté la douleur ! Et puis il dit, si nonchalamment, que son faux-semblant lui permet d’être plus proches avec ses clients. Je trouve le développement de son personnage comme manipulateur crédible et attachant, et j’étais tenue en haleine par la séquence des événements. Mais la fin… en général, je déteste les fins qui ne débouchent sur rien. Je pourrais l’accepter si c’était évident que l’homme ne serait pas capable de s’échapper, même si la fin était ouverte d’une façon où c’était laissé au téléspectateur à imaginer l’horreur de sa mort. Mais avec cette fin, on ne sait pas s’il va s’échapper ou non. C’est possible qu’il va mourir, mais c’est possible aussi qu’il va gagner la sympathie de la vieille dame car il joue si magnifiquement ou car il est aveugle et elle va décider de ne pas le tuer car elle a pitié de lui. Je veux savoir plus !

La mort de Dr. Morgan et FEMEN à Paris

Mercredi dernier, le 6 février 2013, Dr. Morgan est mort. On pleure sa mort et la vie d’un prof  si brillant et un homme si généreux. Moi, je suis allée à Versailles avec Dr. Morgan et j’ai beaucoup de bons souvenirs de voyager, manger, et parler avec lui. Je suis contente qu’on ait tant d’histoires et témoignages sur le page Facebook de sa vie exceptionnelle. Il y a deux semaines, j’ai écrit sur l’utilité de la technologie pour moi pendant mon absence de Furman. Maintenant, je vois encore des avantage d’elle : grâce à Facebook, on pouvait faire un vrai mémorial à Dr. Morgan. Facebook est commode ; on peut rédiger un texte et le poster assez facilement. Aussi, le format rend les témoignages faciles à lire pour tout le monde. J’aimais bien lire les histoires frappantes et touchantes écrites par ses élèves, amis, et collègues. Et grâces aux portables, beaucoup de gens pouvaient appeler le travailleur social de Dr. Morgan afin d’exprimer leurs vœux pour lui. J’écris sa nécrologie pour notre journal, The Paladin, et je ai appelé son travailleur social pour demander combien de messages étaient laissés en son nom. Elle m’a dit qu’il y en avait tellement qu’elle ne pouvait pas les compter. .

Dr. Morgan avec des élèves en route à la maison de Monet à Giverny

Tout va bien dans la maison. Claire, Frankie, et moi nous avons préparé un dîner délicieux le mercredi dernier et Saniya a crée un jeu des mots croisés qui était super. Aujourd’hui, on était quatre au café : moi, Claire, Olof, et Ekow. Olof nous a dit que sa femme était vierge quand ils se sont mariés. J’ai rit et levé les yeux au ciel, puis il m’a dit qu’à son âge ce n’était pas grande chose à dire. En tout cas, j’étais touchée par d’autres mots qu’Olof a dit en train de partant, quand il a dit que le café français signifie beaucoup à lui. Je suis heureuse qu’Olof aime passer du temps avec nous autant que nous aimons passer du temps avec lui.

Hier, Benoît XVI a démissionné son poste comme pape. Pour fêter l’occasion, il y avait huit femmes du groupe « FEMEN » qui sont entrées le cathédral Notre-Dame aujourd’hui seins nus avec des slogans sur leurs torses comme « Saved by the Bell » et « Crise de foi. » FEMEN est un groupe féministe de l’Ukraine qui se compose principalement de jeunes femmes, mais il y a aussi un peu d’hommes. Elles expliquent leur méthode de manifester seins nus en disant qu’elle est la seule façon qu’elles seront étendues.

Les femmes de FEMEN au cathédrale Notre-Dame

Car elles ont frappé des cloches avec des morceaux de bois et elle ne portaient pas de chemise, elles on été évacués de Notre-Dame d’un manu militaire sous l’ordre du cathédral. Les femmes sont restées sur le pavais depuis un quart d’heure en proclamant des phrases comme « In gay we trust » et « Dégage homophobe. »

Le porte-parole pour le groupe a expliqué à la caméra qu’elles sont venues afin de célébrer deux choses : le départ du pape et le jour de l’adoption et le mariage pour tous. Elle dit que pour elles, « La religion est un problème, le figure du pape est un problème, » les choses qui sont religieuses sont des problèmes. Dans la foule des gens à Notre-Dame, une femme a dit, « Je pense qu’il faut faire progresser les droits des homosexuels » mais pas d’une telle façon qui manque du respect.

Regardez la vidéo à laquelle je fais référence ici.

Moi, je me demande pourquoi elles ont décidé de venir seins nus pour cette occasion. Ce choix donne l’impression qu’elles sont fâchées mais en fait elles fêtent les nouvelles récentes sur le pape et les droits homosexuels en France. La méthode d’apparaître seins nus me dérange dans cette cas parce que je crois qu’elle devraient l’utiliser plus judicieusement : sauvez-le pour les manifestations contre les lois et les événements qui opposent leurs croyances. Leur but devrait être à influencer la majorité de personnes possibles d’être d’accord avec elles, pas simplement provoquer. Je ne pense pas qu’être en colère avec seins nus fait une stratégie efficace. Mais peut-être j’ignore des choses. Qu’est-ce que vous pensez?

Mes sources:

http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/02/12/les-femen-seins-nus-dans-notre-dame-pour-feter-le-depart-du-pape_1830737_3224.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Femen

Les Choristes

La semaine dernière, je suis revenue à Furman mercredi soir après avoir évité de justesse la mort. Non, je ne fais pas référence à mon traitement contre le cancer. Je parle de la tornade. Zut alors, quelle tempête ! Quand j’ai reçu les nouvelles de Claire que notre sortie à Legrand Bakery avait été annulée, j’ai levé les yeux au ciel. Ah ah ! On ne va pas à cause d’un avertissement de tornade. C’est fou, je me disais. Mais comme souvent, la plaisanterie était sur moi, conduisant 25 kilomètres sur l’autoroute.  Le vent, la pluie: tout faisait rage.

Vivant toujours, je suis allée au café français jeudi après-midi. Je crois qu’on était cinq : Dr. Bessy, Claire, Grace, Erika, et moi. On a parlé de tout et de rien. Cette nuit-là, j’ai vu aussi le film que Claire a montré, « Les Choristes. » Sorti en 2004 and réalisé par Christophe Barratier, ce film raconte l’histoire d’un prof à un pensionnant qui s’appelle Clement Mathieu. Très vitement, M. Mathieu apprend que l’école, appelé « Fond de l’étang », n’est pas un endroit idéal pour les étudiants ou pour les employés. Quand il arrive au portail, il y a un petit garçon, Pépinot, qui attend son père chaque samedi. Puis, bientôt après que M. Mathieu entre l’école, le gardien souffre une blessure à son œil en essayant d’ouvrir une porte à cause d’une farce d’un étudiant. Le directeur, M. Rachin est un autant d’un cauchemar que les élèves ; il croit que la violence est la meilleure tactique est que chaque « action » doit être accompagné par une «réaction » : l’isolation depuis deux jours, une raclée, l’expulsion. C’est une situation de laquelle la majorité des gens fuiraient.

M. Mathieu dirige son chœur avec l’aide de son pupitre de conférence

Mais M. Mathieu n’est pas tout le monde. Malgré des obstacles, il n’abandonne pas ses étudiants. Un compositeur, il décide d’apprendre ses élèves comment chanter. Il trouve de la résistance. Morhange, un de ces étudiants, devient revêche après qu’il voit M. Mathieu parler avec sa mère. Mondain, un nouveau étudiant qui doit avoir au moins vingt ans et est un vrai sociopathe, incite d’autres étudiants à se compter mal. En plus, le directeur lui dit : « Si votre chœur n’est pas un succès, vous serez licencié. Mais, lui and ses étudiants poursuivent, et leur moment de triomphe vient quand ils chantent pour une comtesse qui est aussi le sponsor de l’école (un succès pour lequel M. Rachin assume la responsabilité). Morhange chantait son solo et j’ai fondu presque en larmes. Cette scène, avec les garçons qui ont vraiment les voix d’anges, est le moment le plus touchant du film.

Regardez ici les choristes au Palais des congrès qui chantent avec Jean-Baptiste Maunier, la star et le soliste Morhange du film

Bientôt après le grand début des choristes, M. Rachin voyage en ville pour accepter une récompense pour avoir sauvé ses étudiants. L’ironie est féroce ! Depuis son absence, l’école prend feu. Quand M. Rachin rentre, il licencie M. Mathieu tout de suite. M. Mathieu utilise à bon escient ce moment pour lui dire qu’il est le diable lui-même. Pendant qu’il marche au bus pour partir à jamais, ses élèves jettent sur lui des papiers sur lesquels sont écrits des mots reconnaissants et encourageants, un geste qui symbolise leur transformation. A la fin, Pépinot part avec M. Mathieu ; il a trouvé enfin un papa.

Regardez la bande-annonce ici.

Dans l’ensemble, j’aimais ce film. Pour moi, c’est très difficile de ne pas être touchée par les films sur les écoles. Ce que j’aimais en particulier était le chant. J’adorais Pépinot—c’est  surement presque impossible à ne pas aimer les enfants mignons, même si c’est clair que son rôle est seulement de toucher les cordes sensibles des gens qui voient ce film. Ce que je n’aimais pas trop du film c’est le fait que le directeur est si diabolique. Cela me rend déçu avec le script. L’école est mauvaise à cause d’une seule personne qui déteste les enfants : pas très imaginatif ! Et la transformation des étudiants vient grâce à un seule prof qui est faiseur. Un comte pas seulement éculé mais aussi pas du tout réaliste. Ce contexte me rappelle du film américain « Mathilda, » mais avec ce film le sadisme de la directrice « Mme. Trunchbull » est plus comique que tragique. En tout cas, je cherche toujours de bons films qui racontent les histoires de la vie à l’école.

 

 

Meilleur ouvrier de France

C’est la dernière semaine que je serai absente de Furman quand j’écris mon blog ! Dr. Bessy a été si accommodant pendant mon absence et je lui suis reconnaissante d’utiliser le Skype pour me permettre de joindre vos dîners. Je suis contente d’habiter dans l’âge de la technologie ! Maintenant, j’ai hâte de rentrer, de commencer mon groupe de conversation, et d’aller aux activités françaises. Le film ce jeudi a lieu à une école… je me demande si Claire essayait de m’attirer. Ah ah.

L’annonce récente que la France a gagné la Coupe de monde de pâtisserie (Claire a posté un article à propos de ce sujet sur notre page Facebook), m’a fait rappeler un film américain sur un concours français que j’aime beaucoup : « Kings of Pastry, » ou, en français, « Les rois de la pâtisserie. » Ce film, fait par deux cinéastes des documentaires qui s’appellent D. A. Pennebaker et Chris Hegedus, suit quatre chefs pâtissiers pendant qu’ils préparent pour le concours de 2007 pour gagner le titre tenu en haute estime « Meilleur Ouvrier de France, » accordé par le président français. Ce prix est donné dans beaucoup de catégories : la pâtisserie et la confiserie ainsi que la charpente en bois, la fromagerie, la lingerie, l’ébénisterie, et l’horlogerie, parmi d’autres.

Chef Jacquy Pfeiffer aime sa sculpture. Le juge, pas trop. C’est passable.

Chaque année, le concours choit un thème, et en 2007 il était le mariage. Les exigences dépendent sur le thème, donc cette année-là les chefs avaient dû faire une pièce montée, une sculpture en chocolat, une sculpture en sucre, des choux à la crème, de la pâtisserie pour le petit déjeuner et le thé, de la confiture, une petite sculpture (appelée le bijou), et un plat des desserts qu’on servirait à un restaurant. En plus, tout doit être fait de zéro, sauf le bijou. C’est fou ! Le concours a lieu sur trois jours, à Lyon. On est jugé sur les saveurs des plats et la qualité du travail.

Regardez la bande annonce ici.

Cette histoire me séduit parce que j’adore les histoires sur les gens qui sont très ambitieux et qui décident de poursuivre un but difficile. J’aime les gens qui démontrent l’implacabilité! Les sculptures en sucre ne m’importent pas, en fait je les trouve assez bêtes (obstinément pragmatique, je me demande pourquoi on fait quelque chose du sucre qui n’est pas mangeable) MAIS quand les sculptures en sucre tombent et cassent dans ce film, mon cœur brise. Je suis triste pour les chefs, qui ont donné corps et âme, dont la petite faute a causé une avalanche de rêves cassés. Les cinéastes ont fait du travail admirable à rendre l’histoire si captivante.

Mes Sources :

http://www.24heures.ch/culture/france-championne-monde-ptisserie/story/22720124

http://en.wikipedia.org/wiki/Kings_of_Pastry

http://fr.wikipedia.org/wiki/Meilleur_ouvrier_de_France

Une image de la guerre qu’on prétend n’est pas une image de la guerre

 

Cette semaine, je commençais mon blog en écrivant sur les avis de quelques Français sur combien de temps on doit permettre les enfants devant un écran (télé, portable, iPad, et cetera). Je n’étais pas très inspirée par ce sujet. J’avait déjà écrit deux ou trois phrases, néanmoins, et je ne voulais pas recommencer. Mais, peut-être parce que je me sentais coupable de n’avoir pas parlé d’un sujet politique la semaine dernière – la manif à Paris contre le mariage homosexuel et leur droit à adoption (je l’ai abandonné par la paresse) –j’ai décidé de me regrouper et écrire un peu sur la photo au-dessus qui a suscité des discussions animées dans la presse.

La photo, prise par le journaliste de l’Agence France Presse Issouf Sanogo dimanche le 20 janvier à Niono, au Mali, montre un soldat portant un foulard tête de mort qui ressemble au visage des spectres qui s’appellent « Ghosts » dans le jeu vidéo américain, « Call of Duty. » Le photographe donne un contexte importante à sa photo, disant : « “Un hélicoptère était en train d’atterrir et soulevait d’énormes nuages de poussière. Instinctivement, tous les soldats à proximité ont mis leurs foulards devant leurs visages pour éviter d’avaler du sable”, explique-t-il. “Sur le moment je n’ai pas trouvé la scène particulièrement extraordinaire, ni choquante. Le soldat ne posait pas. Il n’y a aucune mise en scène dans cette image. » Ce contexte nous dit deux choses qui influencent comment on analyse la photo. Le soldat ne posait pas et il portait le foulard afin de se protéger du sable. Selon le photographe, ces facteurs acquittent le soldat. Il n’essayait pas de se la jouer. En fait, il faisant ce qu’il fallait pour éviter la sable. Bénin.

François-Bernard Huyghe, d’un autre côté, le voit autrement. Directeur de recherche à l’Iris et auteur de Terrorisme, violence et propagande, Huyghe croit que le soldat donne une mauvaise réputation à l’opération française au Mali. Pour lui, le foulard symbolise un sentiment irréfléchie du soldat: « je suis l’exterminateur, je n’ai peur de rien. » Pour Huyghe, le problème est cela : le soldat ne montre pas le comportement adapté. Au lieu de représenter la France avec gravité, le soldat a joué les histrions tragiques. « Nos soldats sont censés mener une opération propre et légale contre des criminels…ils sont censés être impeccable » Huyghe dit, ajoutant, « Ce soldat fournit des arguments à la propagande adverse. Il donne l’impression que nos soldats pourraient être du côté des bandes de voyous. » Huyghe pense que le foulard représente une image fausse de la guerre au Mali. Pour lui, le foulard menace la légitimité de l’opération propre et légale contre des criminels. Le foulard n’a rien à voir avec la mission de France. Huyghe s’inquiète que le foulard fera le public interroger si les soldats regardent la guerre comme un jeu vidéo. Le colonel Thierry Burkhard, le porte-parole de l’état-major, condamne le soldat d’une façon similaire : « Cette image n’est pas représentative de l’action que conduit la France au Mali à la demande de l’Etat malien. » Burkhard affirme que le foulard est distant du militaire français et, souvenez-vous, c’était le Mali qui a demandé de l’aide de la France.

Moi, je trouve que les réactions des gens signifient autant que l’image elle–même. Premièrement, je vois dans l’indignation de Huyghe et Burkhard la peur. Ils sont anxieux à prouver que le foulard n’est pas du tout représentatif du militaire français. Selon eux, les soldats qui ne sont propres sont mauvais et les soldats qui sont dignes sont bons. Les jeux vidéo, le foulard, ces choses ne représentent pas la guerre. La guerre est humaine et digne ; ces choses ne le sont pas. Mais s’il ne portait pas ce foulard, ses actions seraient-elles acceptables ? Je crois que l’image est choquante parce qu’elle rappelle le fait que les soldats tuent. On le critique parce qu’on croit que ce soldat regarde la guerre comme un jeu vidéo, mais est-ce que le foulard est exceptionnellement responsable pour cela, ou plutôt un symbole facilement attaqué qui a aussi des liens avec le militaire?

En réponse à Huyghe et Burkhard, il y a l’argument évident que le soldat est partie du militaire et donc, par conséquent le foulard représente en partie le militaire. Mais il y a aussi le fait que, comme les « Ghosts » de « Call of Duty », les soldats se sont entraînés à tuer et à se sentir justifiés en faisant cela. Je ne veux pas dire que la guerre est « Call of Duty. » J’imagine que les joueurs de ce jeu commettent plusiers des massacres de fusillades dans quelques minutes. Cela n’est pas le cas dans une vraie guerre. En outre, les joueurs ne se sentent guerre de culpabilité car ils tuent des humains pas réels, bien que les cas nombreux de « PTSD » aux Etats-Unis montrent que les consciences des soldats ont beaucoup souffert. Je veux dire seulement que on ne peut pas faire semble comme s’il n’y a aucun lien entre un symbole de « Call of Duty » et la guerre dans laquelle les soldats doivent tuer. Avec le jeu, on est justifié par le fait qu’on ne tue pas d’humains. Au Mali, on est justifié par l’argument qu’on tue des humains qui méritent la mort. Je ne sais pas assez sur le conflit au Mali d’être capable de juger si les morts sont justifiées ou pas, mais je crois c’est important d’indiquer les contradictions dans les avis de Huyghe et Burkhard.

Cela dit, je ne veux pas faire le soldat un bouc émissaire. On est dérange par ce foulard si on croit qu’il reflète l’état d’esprit de soldat. Est-ce que ce foulard change la mentalité du soldat (plus que la guerre elle-même le fait)? Est-ce que ce foulard lui rend plus agressif, est-ce que, grâce au foulard, ce soldat pense, « je suis venu apporter la mort, » comme Quentin Girard a soutenu dans la Libération? Ou est-ce que le foulard est inoffensif, comme le photographe soutiens, une façon de se distraire et se protéger du sable ?

 

Mes Sources :

1. http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/01/21/mali-la-photo-d-un-militaire-francais-portant-un-foulard-a-tete-de-mort-provoque-une-polemique_1820312_3212.html

2. http://www.huffingtonpost.fr/2013/01/22/photo-soldat-tete-mort-mali_n_2525589.html?utm_hp_ref=france&utm_hp_ref=France

3. http://blogs.afp.com/makingof/?post/2013/01/22/La-t%C3%AAte-de-mort-qui-fait-le-buzz#

4. http://www.liberation.fr/monde/2013/01/22/le-masque-de-la-mort-de-l-armee-francaise_875810

Entre les murs: un film qui n’enrobe rien

Salut mes amies. J’espère que vous allez bien et que vous aimiez vos cours. J’ai hâte de toutes voir au dîner demain sur Skype !

Pendant les vacances de Noël, j’ai regardé le film Entre les murs, puisque il me fallait le manquer le semestre dernier quand Claire l’a montré. Ce que puis-je dire ? Un film de Cantet sur le sujet de l’éducation, j’étais destinée à l’aimer. Fondé sur le roman écrit par François Bégaudeau, Entre les Murs, qui est fondé lui-même sur les expériences de Bégaudeau, le film du même nom raconte l’histoire d’un prof qui enseigne le français à une école dans une banlieue où habitent une majorité d’immigrés. Ce film et Être et avoir, l’autre film français sur l’éducation dont je parlais sont très différents l’un de l’autre. D’abord, Être et avoir est une documentaire, et Entre les murs un film fictif. Dans le premier, le maître est un modèle de la rationalité et la patience. Il résout les conflits entre ses étudiants et leur donne plusieurs fois des instructions sans se mettre en colère. Il est l’instituteur idéal. M. Marin, d’un autre côté, ne l’est pas exatement. Mais tant mieux ! En fait, j’apprécie l’effort fait par les scénaristes (Laurent Cantet, Robin Campillo, et François Bégaudeau) de présenter une personnage compliquée.

Regarde la bande-annonce ici.

Le conflit du film tourne sur le rapport que M. Marin a avec ses étudiants. Un jour, il demande à Khoumba si elle pourrait lire un extrait du Journal d’Anne Frank. Elle refuse parce qu’elle dit que le prof la singularise. Après le cours, M. Marin la force à demander pardon. Elle refuse encore, ils disputent, elle le demande. Cependant, en partant de la classe elle se moque de lui en disant qu’elle n’était pas sincère. Le jour suivant, M. Khoumba donne une lettre à M. Marin. Elle lui dit qu’elle ne parlera plus dans son cours et qu’elle en a marre d’être maltraitée. Tandis que Khoumba a manqué de respect, sa lettre rappelle le souvenir de M. Marin agissant comme si les avis de ses étudiants ne sont pas importants. Moi, je suis d’accord qu’il la fallait lire du livre. Je fais référence à un autre moment où M. Marin méprise les suggestions de Khoumba et Esmerelda d’utiliser plus de noms qui réfléchissent la culture des étudiants en enseignant et le moment où il n’avait pas pris en compte le toilé que ses étudiants ont fait sur étudier un style aussi démodé que l’imparfait du subjonctif, lequel, selon les étudiants, personne ne parle plus. Je pense que Khoumba s’est montrée irrespectueuse envers M. Marin car elle sentait qu’il manquait de respect envers elle.

 

M. Marin indique avec son index

L’incident qui représente le conflit central du film se présente quand Souleymane, un étudiant dont les parents sont maliens, part de la classe à cause d’une querelle animée provoqué par le foot et M. Marin, qui a insulté Khoumba et Esmerelda en leur appelant des « pétasses ». M. Marin prend Souleymane au bureau du principal, qui décide que Souleymane doit avoir une audition disciplinaire pour voir s’il faut qu’il soit expulsé. À l’audition, M. Marin défend Souleymane, en affirmant qu’il ne mérite pas l’expulsion. M. Marin croit que Souleymane est à la traîne de ses autres étudiants, mais il croit aussi qu’il est capable du progrès, comme justifié par son projet d’autoportrait. En dépit de ces raisons, le tribunal l’a expulsé. Par conséquent, il est possible que le père de Souleymane va l’envoyer au Mali. Après tout, M. Marin ne peut pas le sauver.

Moi, j’aime ce film parce que les étudiants et le prof les deux sont quelquefois irrespectueux. Cela me frappe comme réaliste. Il n’y a pas de méchant ni de victime. Je pense d’acheter le livre, Entre les murs, qui a inspiré ce film. Peut-être il m’aidera dans la première année de l’enseignement.

 

Legrand Bakery et Corinne Maier

Le vendredi dernier, je m’asseyais sur un siège à la bibliothèque et lisais mes e-mails quand je suis tombée sur l’e-mail de Dr. Bessy intitulé « L’ouverture de Legrand Bakery ! » Je l’ai ouvert, je l’ai lu, et je suis devenue très excitée. Non, je dois dire plutôt que j’étais joyeuse de lire sur la nouvelle pâtisserie française ouvrant ce jour même ! Quelle chance. Grâce à Emmanuel et Laure Legrand, on allait avoir enfin des baguettes, des croissants, des tartes à Greenville.

Tout de suite, j’ai envoyé un e-mail à Claire : « EST-CE QUE TU VEUX Y ALLER APRES NOS COURS AUJOURD’HUI??? ILS ONT DES MACARONS! » J’ai attendu depuis une heure. Pas de réponse. Je l’ai envoyé un texto. « Il faut que nous allions à Legrand Bakery cet après-midi !! » Réponse ! « Qu’est-ce que c’est » elle m’a demandé. « C’est une nouvelle pâtisserie français. Regarde tes e-mails. » Et puis, après avoir lu l’e-mail de Dr. Bessy, Claire m’a dit : « Je veux, je veux, je veux ! »

Croissants à Legrand Bakery

Croissants à Legrand Bakery

Alors, nous sommes allées. Frankie, Claire, Lourdes et moi. On a acheté du pain au chocolat, des croissants, et d’autres choses. Une religieuse ou deux peut-être. Ils n’avaient pas de macarons mais je n’étais pas trop déçu. Mon pain au chocolat et flan aux fruits m’ont donné assez de plaisir. Laura Legrand, une des propriétaires, dit à Claire qu’elle est venue à Greenville en juillet. J’étais choquée ; elle parle très bien l’anglais. Je crois qu’elle a quelque lien avec Michelin, mais j’oublie lequel. Peut-être son mari y travaille. Quant à moi, je suis heureuse que les Legrand aient apporté leurs talents culinaires à Greenville.

Passer du coq à l’âne… est-ce que vous avez jamais entendu de Corinne Maier ? Elle n’est pas exactement française (elle est née à Genève, en Suisse) mais je contourne la loi un peu parce que Maier a vécu à Paris depuis plusieurs ans, même faisant ses études à l’Institut d’études politiques de Paris et à l’université Paris VIII. Psychanalyste par jour et écrivain par nuit, Maier a publié livres sur Lacan, de Gaulle, et s’engager dans la paresse dans le lieu de travail. Mais de tout, son livre qui m’intéresse le plus c’est « No Kid : Quarante raisons de ne pas avoir d’enfant. » Mère de deux enfants elle-même, le livre est d’un humour au second degré et d’un sentiment sérieux, car Maier explique que, quelquefois, elle regrette vraiment avoir décidé d’avoir enfants. Alors, ses raisons pour n’en avoir pas ? Si on n’a pas d’enfants, Maier nous dit, on évite la torture qui est le travail (donner la naissance). En plus, les enfants sont la mort du désir. Vos enfants vous décevront. Elle nous dit aussi ce fait terrifiant : Plus de meurtres et de la maltraitance des enfants se passent dans la famille qu’à l’extérieur. Chaque famille est un nid de vipères. Pourquoi ajouter à la votre ?

Corinne Maier

Corinne Maier

Maier discute aussi la tendance en cours en France de valorisant la maternité de la femme française traditionnelle (lit : blanche), une tendance avec un programme raciste pas trop secret. Cette manie de bébé, Maier explique, vient en conséquence de certains Français ayant peur de l’accroissement d’immigrés africains. S’enquiquinée d’habiter cet état « infantophile », Maier et sa famille ont déménagé à Bruxelles.

Maier parle du mot « merdeuf » une abréviation pour l’expression « mère de famille. » Selon elle, « merdeuf » veut dire une femme qui a des enfants et s’intéresse à rien d’autre qu’être mère. Une espèce vachement ennuyeuse, elle trouve !

Mes Sources:

http://www.theglobeandmail.com/life/parenting/i-really-regret-it-i-really-regret-having-children/article1200668/?page=all

Être et Avoir

Il y a deux ans, j’ai vu un film qui m’a beaucoup touchée, Être et Avoir, réalisé par Nicolas Philibert et sorti en 2002. (bande annonce ici) Ce documentaire a lieu en Auvergne, dans une école communale où un maître, Georges Lopez, enseigne ses treize enfants qui ont de vers quatre à douze ans. Il y a plusieurs aspects du film que je trouve fascinants. Un d’eux c’est le maître, une personne chevronnée dans l’éducation qui consacre sa vie à ses étudiants. Il a enseigné depuis trente ans. Ferme mais patient, strict mais encore plein de compassion, M. Lopez est un prof que j’admire beaucoup. Une fois, deux garçons se disputaient et M. Lopez intervient afin de résoudre la dispute. Il les force à parler avec lui de ce qui s’est passé. Un des garçons, Julien, explique que la dispute a commencé quand ils jouaient au chat. Ils ont attrapé Olivier, qui est tombé par terre et est devenu mal à dos. Puis, Oliver s’est levé et a attrapé les jeunes, essayant de les font mal. Quand les autres garçons sont intervenus, Olivier à commencé a les attaqués. M. Lopez demande à Olivier s’il avait sa colère ; Olivier fait un signe de tête. M. Lopez demande à Olivier ce qui est son problème avec Julien, Olivier répond en disant que Julien l’insulte. M. Lopez explique à Julien que ses mots sont faciles à dire mais qu’ils blessent Olivier. Il termine en disant que les garçons plus âgés doivent être de bons exemples pour les plus jeunes, et qu’ils peuvent l’accomplir en s’entendant bien et en travaillant ensemble. Olivier dit « Comme avant ? » et on peut voir qu’il est nostalgique pour les ans avant que les autres se soient moqué de lui. M. Lopez répond : « Oui, comme avant. » Très touchant ! Un autre moment émouvant est où Jojo (un petit garçon très mignon) dit à M. Lopez qu’il veut devenir prof comme lui. Je crois bien que ce film m’avait inspirée de devenir prof. (Et si la poésie vous intéresse: regardez cela!)

M. Lopez, le maître, avec Jojo, le trognon

M. Lopez, le maître, avec Jojo, le trognon

La semaine dernière, j’avais l’occasion de parler français en grand group deux fois. Jeudi, j’ai assisté au café français au Paladen, où il y avait beaucoup de monde, vers dix personnes je crois ! Vendredi, je suis allée avec Adam Collins est Melissa Guerry au groupe français chez Dr. Spear. C’était bien passé : j’ai parlé avec Rhonda, directrice du groupe français « sous terrain » à Greenville, un autre homme de sous terrain, des femmes de France, et des amis de Furman. J’ai hâte d’aller au groupe en décembre car c’est chez Olof et j’ai entendu que sa maison est très chic.

Le nouveau mot de la semaine, c’est « tireur. » Je cherchais la traduction pour « gunman » parce que ma colocataire a posté sur Facebook qu’il y avait un tireur au Wal-Mart à Travelers Rest ! Il restait dans sa voiture et a menacé de se suicider. Après deux heures, il a cédé à la police. Claire et moi et Lourdes sont allées à Wal-Mart vers 17h00 pour faire nos courses et nous avons vu des voitures de Fox Carolina et News Channel 4 au parking de Walgreens, mais on n’a rien vu du tireur. Je l’ai trouvé un peu bizarre que Wal-Mart ait rouvert aujourd’hui mais donc, tireur ou pas, Wal-Mart doit continuer !

Le petit Nicolas

Aujourd’hui, je me réfléchissais et je me réfléchissais. Ce dont puis-je parler ? Proust ? Non, je ne suis pas d’humeur de raconter l’histoire d’une vie. Debussy ? Même problème. Mais attends ! J’ai compris ! J’écrirai sur un de mes sujets français préférés : le petit Nicolas, en personne ! Je ne sais pas si vous le connaissez. C’est un personnage fictif crée par René Goscinny (et dessiné par Jean-Jacques Sempé) qui joue le rôle principal dans plusieurs livres, comme Le petit Nicolas, Les récrés du petit Nicolas, et Le petit Nicolas et les copains.

Dans tous les récits, le petit Nicolas et toute sa bande sèment un joyeux désordre et une belle zizanie partout où ils passent. Pour que vous pussiez mieux comprendre ces histoires et l’esprit génial de Goscinny, je vous présenterai la distribution de caractères. Le premier, bien sûr, c’est le petit Nicolas, qui a environ huit ou neuf ans. Comme narrateur, il est le grand critique de tout. Ses observations sont très perspicaces et ses descriptions sont toujours amusantes. Il comprend bien le monde et le comportement des gens. Ensuite, nous avons Alceste, qui est le meilleur ami de Nicolas. Alceste est très gros parce qu’il mange tout le temps. Il aime en particulier les tartes et les biscuits. Agnan est le chouchou de la maîtresse parce qu’il est le premier de la classe. Agnan se plaît à faire des problèmes d’arithmétique. Geoffroy a un papa très riche qui lui achète toutes les choses qu’il veut. Il est un enfant gâté et égoïste. Il n’écoute jamais la maîtresse. Il y a aussi Eudes, qui est la petite brute du groupe. Il est très agressif. Eudes aime donner les coups de poing sur le nez. Il fait toujours peur. Finalement, il y a Rufus. Rufus aime lancer des disputes. Il se plaît à souffler dans son sifflet pour agacer les autres.

Geoffrey (portant l'écharpe rouge) : mon genre d'homme!

Geoffrey (portant l'écharpe rouge) : mon genre d'homme!

J’ai lu un extrait de Le petit Nicolas et les copains quand je suivais le cours de français 201. C’était la première fois que je me prenais à vouloir lire plus de quelque chose écrite en français ! Je recommande ces livres à n’importe qui essayant d’apprendre le français (après avoir atteint un certain niveau, bien sûr) ; ils m’ont beaucoup aidée avec ma compréhension.

Le jeudi dernier, je suis allée au café français. C’était bien passé ; on était six : Melisa, Melissa, Claire, Olaf, Dr. Bessy, et moi. Melisa nous a dit qu’elle vient d’avoir chirurgie sur sa mâchoire et qu’elle ne peut pas étudier à l’étranger car il la faut rester aux Etats-Unis depuis une année afin qu’elle puisse visiter le médecin chaque mois. C’est horrible, ça ! Aussi au café, Claire, toujours méchante, s’est beaucoup moquée de moi parce que je ne pouvais prononcer « chirurgie, » ni « l’écureuil.» Ah ah, comme j’aime fournir l’amusement aux autres !

FRANCKY-PapaGateau

J’ai trouvé une nouvelle expression que je voudrais partager avec vous : « papa gâteau, » qui veut dire un père qui est affectueux et débonnaire. Il choie ses enfants, mais pas trop. C’est plus bénin que dire qu’un père gâte ses enfants. Par hasard, « Papa Gâteau » est aussi le titre d’un album fait par Francky Vincent, chanteur guadeloupéen.

La Rafle, un peu de Baudelaire

Le jeudi dernier, je suis allée au film français, La Rafle. Je voudrais vous donner mes impressions de ce film.

De nos jours, il faut beaucoup de courage de faire un film à propos de l’Holocauste. Pas parce qu’il faut être courageux pour traiter d’un thème si dévastateur, mais parce qu’on l’a déjà traité encore et encore, et il faut du courage pour se mettre à un sujet si usé.  Aujourd’hui ce n’est pas assez de montrer l’horreur, de raconter l’histoire effroyable de l’Holocauste pour qu’elle ne soit pas perdue. Cela a été fait, on le sait. Un film d l’Holocauste doit présenter quelque chose de nouveau afin de valoir le coup. Malheureusement, La Rafle, réalisé et écrit par Rose Bosch, ne présente rien de nouveau, sauf le rôle de la France dans l’Holocauste, mais la façon de traiter cet événement ne montre aucune perspective pas déjà vue. On marque tout sur la liste de contrôle : les Nazis cruels et dépravés, les juifs pitoyables qui sont forcés de supporter des conditions inhumains, la violence impardonnable, les non-juifs purs qui s’opposent au mal, la manque de complexité à propos de la nature humaine… je l’ai vu et je le trouve agaçant et artificiel.

Quant à le rôle de la France dans l’Holocauste, je suis d’accord que c’est digne d’intérêt que La Rafle est la première à aborder l’épisode le plus notoire de la persécution des juifs français. Mais Bosch n’inculpe guère la France ! Oui, on voit l’officier français qui cède aux Nazis (après une lutte notamment ; il n’est pas prêt à condamner les juifs), mais il me semble que n’importe quelle vilenie la France commet, celles sont diminuées par les sacrifices et la conscience morale de l’héroïne, l’infirmière Annette.

Le film semble aussi avoir deux fins ; la première, quand Jo et son ami regardaient le train sur la route au camp de concentration : une fin qui exprime la manque d’espoir pour les enfants juifs. Mais je devine que les producteurs n’auraient pas aimé cette fin parce qu’elle est sans l’espoir. Alors, on a ajouté la partie où c’est la fin de la guerre et on est au milieu des panneaux cherchant les gens perdus par la guerre. Annette revoit Jo, qui a trouvé des gens qui l’adopteront, et Nono, un petit garçon qui est devenu silencieux (avant il était très joyeux et bavard). Mais je me confondais parce que le sous-titre nous a dit qu’aucun enfant n’a survécu le train… qu’est-ce qui s’est passé avec Nono ? Peut–être j’ai mal compris. Donc, on est ému à la fin : le film émeut et manipule les sentiments mais il n’inspire pas la réflexion. Mais cela, c’est mon interprétation ; j’ai hâte d’entendre les vôtres, même si vous n’êtes pas d’accord avec moi ! J’aime quand les autres me fait voir quelque chose que j’ai manquée dans un livre ou dans un film.

Le nouveau verbe français que j’ai appris cette semaine, c’est « s’enivrer, » qui veut dire devenir ivre, littéralement ou figurativement. C’est grâce à Baudelaire que je l’ai trouve, qui nous donne ces conseils : « Il faut être toujours ivre. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du temps qui brise vos épaules, il faut s’enivrer sans trêve. De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous !  » Alors, je m’enivre de poésie de Baudelaire. « Spleen » me rend toujours de bonne humeur !

Baudelaire et ses fleurs du mal

Baudelaire et ses fleurs du mal