Mes vacances françaises… et italiennes !

Je suis revenue il y a une semaine sur le campus, après avoir passé un mois excellent en France bien rempli, tellement que j’ai eu l’impression d’y être restée deux mois !! Quand je suis arrivée j’ai eu beaucoup de mal avec le décalage horaire… Un conseil, quand vous viendrez en France surtout ne dormez pas même si vous en avez affreusement envie… Heureusement ma mère était là pour me tenir éveillée, et m’a emmenée « illici-presto »  après un bon petit déjeuner faire une balade dans mon bon vieux parc de Versailles. Du 20 au 24 décembre je suis partie avec 10 amis à Venise en Italie, nous nous en sommes « mis pleins les yeux » !! C’est assez mythique de visiter cette ville, on se sent un peu hors du temps… J’ai beaucoup aimé le style byzantin des églises et des monuments. Je suis tombée amoureuse de l’italien alors maintenant apprendre cette langue fait partie de mes bonnes résolutions de 2014 !

Noel avec ma famille a été très sympathique également, nous étions 15 personnes et les enfants de mes frères ont vraiment apporté une ambiance magique ! Nous avons aussi fêté mon anniversaire et devinez ce que ma famille m’a offert ?! Un matériel pour faire des macarons !!! Donc on s’y remet quand vous voulez !

Pendant les vacances j’ai redécouvert un compositeur français que j’aime beaucoup, Félicien David (1810-1876), très peu connu malheureusement. Je l’ai découvert quand je faisais mon stage de traduction à Saint-Germain-en-Laye (près de Versailles), car c’est là qu’il est mort et la ville organisait alors un concert en sa mémoire.

Il a commencé comme assistant de chef d’orchestre à Aix-en-Provence dans le Sud, puis devint maitre de chapelle. Il composa d’abord des nocturnes et des romances, très à la mode à l’époque, mais aussi des motets, des hymnes et des quatuors à cordes. Il monta ensuite à Paris pour étudier au Conservatoire, mais un deux ans plus tard il décida d’embarquer pour l’Orient : Constantinople, Jérusalem, Jaffa, et l’Egypte. Il resta deux ans Caire, à donner des cours de musique et voyager dans le désert, fasciné par l’exotisme de ce pays (grande source d’inspiration des artistes romantiques français !). De retour à Paris il y composa Les mélodies orientales, l’Eyptienne, le Pirate et le Bédouin, et enfin le Désert. Mes pièces favorites sont Le Caprice pour violoncelle et piano ; Pensée (très relaxant) pour piano, et le 1er Trio en mib majeur, allegro moderato.

Une soirée avec Angela Easterling

Mercredi dernier je suis allée avec Marianne écouter un concert d’Angela Easterling à Wallford Colledge : Marianne l’a rencontrée deux jours après son arrivée à Greenville, et lorsque Angela a eu l’idée de chanter en français Marianne l’a aidée à traduire ses chansons de l’anglais vers français ! J’ai beaucoup aimé sa voix, et le style de sa musique, et c’était très intéressant pour moi puisque j’ai étudié la traduction et que j’aime beaucoup la musique. J’ai trouvé que c’était un grand travail car la traduction de chansons ou de poèmes demande de non seulement bien respecter le message original mais aussi de retranscrire les rimes, le rythme des mots et de la mélodie… Je me suis toujours dit que cela devait être un travail difficile mais aussi amusant, par exemple écouter les versions anglaises et françaises des chansons des films Walt Disney : parfois vous serez surpris car il y a des changements de sens en raison parfois des différences culturelles !

Un exemple avec le Roi Lion, l’histoire de la vie

Version française:http://en.lyrics-copy.com/le-roi-lion/lhistoire-de-la-vie.htm

Version anglaise:http://www.metrolyrics.com/circle-of-life-lyrics-lion-king.html

La traduction est un exercice qui me plait beaucoup (mais je n’en ferai pas mon métier, je préfère le travail d’équipe !) car je trouve cela fascinant de pouvoir transmettre un message depuis une autre langue et de trouver les équivalents linguistiques et culturels… c’est en quelques sortes un peu comme un jeu de piste où il faut décoder un message ! Et avec les langues on apprend non seulement le vocabulaire, la grammaire etc. mais aussi toute la culture qui en découle, on découvre comment vivent des gens de l’autre côté de la terre, on arrive à créer des liens d’amitié en dépassant ces différences culturelles… et on redécouvrir aussi sa propre langue au passage! Bon voilà c’était mes minutes de philosophie sur la vie =) Hier, comme vous l’avez vu le temps était infect, il a plu toute la journée !! Donc ma Chasse au Trésor in French est tombée à l’eau (c’est bien le cas de le dire, et le plus ironique c’est que la veille j’ai regardé le film « Singing in the rain »). Mais nous nous sommes adaptés et nous avons décidé de faire une après-midi jeux chez moi (on était 8), en finissant par des crêpes, c’était génial !!


French fries… french french…pas tout à fait !

Alors dimanche dernier en prenant mon petit déjeuner j’ai eu une révélation !! Depuis que je voyage je me demande toujours pourquoi on traduit le mot « frites » par « french fries » alors que CE N’EST PAS FRANÇAIS !! Je me connecte donc dimanche matin à France Info, et tombe sur une courte émission qui parle de l’origine de ce mot, « french fries ». Figurez-vous donc que « french » n’a rien à voir avec le mot « français », et ça wikipédia ne le dit pas !! Selon les journalistes de France info, « french » vient du gaélic et veut tout simplement dire « coupé en morceau »… Beaucoup d’Irlandais ont immigrés en France, et peut-être que l’un d’eux est un jour allé dans un restaurant belge à Paris  et aurait donné à ce plat le nom de french fries, ou « patates-coupées-en-morceaux »…. « French » aurait été par la suite mal traduit, et les pauvres belges se seraient fait donc volé un de leurs plats nationaux, les frites (que l’on mange à Bruxelles avec des moules). Bon, c’est peut-être une des explications, si quelqu’un a une autre version je suis preneuse !!

 

Dimanche on a changé d’heure ! La France a changé mercredi je crois, ce qui a failli me faire manquer un skype avec une amie… Quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi on ne changerait pas d’heure tous en même temps ?! Tous les ans je me demande donc, comme Gad Elmaleh dans son sketch « les français » : « est-ce que je recule ou j’avance d’une heure ?? » Gad Elmaleh vous exprimera avec humour le dilemme des Français avec le changement d’heure…http://www.youtube.com/watch?v=n0BQZWcj_aM. Voici un de ses sketch qui décrit quelques traits culturels des Français, des choses toutes simples du quotidien… J’aime bien cet humoriste, il est marocain et je trouve qu’il fait des réflexions très drôles sur le langage et les habitudes des Français ! Dans ce spectacle il dit que les Français parlent beaucoup avec les gestes ; font des sons étranges au milieu d’une conversation ; utilisent des tas d’expressions de politesse…

J’en ai trouvé un autre avec les sous-titres en anglais : http://www.youtube.com/watch?v=wiVrSf0nraw

Et sinon dans la haute actualité française, je peux vous parler de ces 4 jeunes français de Bordeaux (Sud-ouest de la France) qui ont défrayé les chroniques en invitant à faire la fête dans un tram Serge le lama, un animal dérobé dans un cirque, après une nuit un peu arrosée … ! Heureusement que ce n’était pas un lion !!http://www.bfmtv.com/video/bfmtv/societe/serge-lama-bordelais-a-pris-tramway-01-11-156190/

 

 

Dormir comme une bûche = Dormir comme un loir = Bref… Bien dormir !!

Tous les vendredis je déjeune avec une étudiante d’origine américaine et… québécoise ! On passe de très bons moments ensemble à parler de la langue française, de la vie à Furman, des beaux paysages canadiens, mais alors là où on rit le plus c’est quand on parle des expressions québécoises et françaises !! Anne-Marie parle évidemment très bien français, avec un accent canadien, et nous faisons des « trocs » d’expressions idiomatiques franco-québécoises ; ce qui m’est bien utile pour mieux la comprendre et éviter les décalages culturels !

Alors, par exemple, la première expression dont nous avons parlé c’était « oh c’est plat… », ce qui veut tout simplement dire : « c’est ennuyeux ». Et bien j’ai trouvé que l’image québécoise était plutôt bien trouvée ! Quand la vie est monotone, sans « montagnes russes » qui « mettent un peu de piment » dans le quotidien, et bien on s’ennuie… Anne-Marie m’a ensuite dit qu’elle aimerait bien aller étudier à Bruxelles, alors je lui répondu qu’elle devait bien réfléchir avant car on appelle la Belgique « le plat pays », donc qu’elle risquerait de s’ennuyer… Non je plaisante, ahah désolée c’est mon côté français qui ne peut pas s’empêcher de faire des blagues sur les Belges (Honte à moi qui a 1/16ème de sang belge dans les veines). D’ailleurs ces blagues sont un peu stupides (les Belges nous « renvoient la balle » en faisant des blagues sur les Français également), les Belges sont très sympathiques, et j’adore leurs gaufres !!

Bon, « revenons à nos moutons », les expressions québécoises !  Si un Québécois vous dit « c’est correct », cela veut dire « Tout va bien », « ça va, ne t’inquiète pas ». Ensuite, si dans ses phrases vous entendez « Bin », votre cerveau en cours de devenir bilingue en québécois devra traduire ce mot par « Mais ». Oh, et très important, si quelqu’un à Montréal vous dit « attends-moi ici je vais chercher mon char », ne vous imaginez surtout pas qu’il va arriver avec un char militaire, prêt à défoncer toutes ces voitures qui forment un embouteillage tous les matins à 7:30. Non, c’est tout simplement que votre ami va chercher sa voiture !!

La dernière expression que j’ai apprise, c’était ce week-end lorsque nous sommes allés faire de la randonnée en français avec 6 étudiants, à Table Rock (magnifique !!). Après une montée assez difficile, mon amie québécoise nous a confié que ce soir elle « dormira comme une bûche » : en français, on peut dire « dormir comme un loir (une sorte de petite souri)», « dormir comme un bébé », « tomber dans les bras de Morphée (déesse du sommeil ?)»… En effet, hier soir, et comme beaucoup des étudiants qui sont venus marcher je crois, « le marchand de sable est passé » assez vite (expression enfantine), bref j’ai très bien dormi après cette splendide journée !

Pour apprendre plus d’expressions québécoises (je suis devenue fan maintenant), vous pouvez écouter le sketch de la chanteuse Linda Lemay http://www.youtube.com/watch?v=sAdxbpEL2nQ

« A tantôt ! » (= à bientôt !)

Grand Corps Malade

Cette semaine j’ai enseigné 4 classes car je devais remplacer une professeur de français partie dans ma ville à Versailles pour le programme d’échange. Elle m’avait donné un plan de cours mais j’ai pensé que ce serait amusant et pédagogique de faire connaitre à mes élèves un chanteur français, pas très connu, « Grand Corps Malade ». De son vrai nom Fabien Marsaud, il était très doué en sport et voulait devenir champion de basketball. Malheureusement ses projets ont pris un sacré tournant lorsqu’il a eu un très grave accident en plongeant dans une piscine qui n’avait pas beaucoup d’eau… Les médecins pensaient qu’il deviendrait complètement paralysé, mais finalement les choses allèrent mieux après sa rééducation. Aujourd’hui il chante en concert avec une béquille, c’est donc en raison de son handicap qu’il a pris le nom de Grand Corps Malade. Il s’est mis à un style particulier musical que je ne connaissais pas bien avant, le « slam » : cela consiste à déclamer un poème sur fond musical.

 

J’ai lu quelques un de ses « slam », en particulier un qui est très émouvant car il parle de son histoire, son accident, et comment il s’est peu à peu adapté à sa nouvelle vie. Il décrit ainsi le monde des personnes handicapées, comment elles vivent le regard des autres, leur dépendance, mais aussi le courage et l’espérance que certaines gardent. Je pense que ce chanteur a la chance d’avoir une personnalité très optimiste et une « envie de vivre » très forte. Il ne peut plus être un sportif, mais je crois qu’il a gardé son âme de grand sportif face à la vie !

Grand Corps Malade écrit donc des slam qui parle de sa vie, mais aussi de d’autres sujets, comme sur l’éducation nationale en France, en particulier dans les « zones  d’éducation prioritaires » : ce sont des villes qui ont sont exposées à l’insécurité, et qui ont également un niveau de vie défavorisé. Un plan d’éducation fut lancé en 1981 afin de plus se concentrer sur ces zone en donnant une éducation plus démocratique, en effaçant le plus possible les inégalités sociales : il s’agit de donner davantage à ceux qui ont le plus besoin, financièrement mais aussi humainement, par exemple en créant plus de postes de professeurs et d’accompagnement scolaire (aider les enfants à faire leurs devoirs après la classe). Grand Corps Malade est aussi un « slameur » engagé car venant d’une banlieue de ce type, il dénonce dans ce slam la réalité, et demande aux politiques de faire encore plus pour ces zones prioritaires.

Voici 2 extraits de ses slams:

“6° sens” :http://www.youtube.com/watch?v=a8YsdDJQfpM

“Education nationale”: http://www.youtube.com/watch?v=Oi05d9sb6h8

Mes leçons d’alto à Furman… avec les compositeurs français !

La semaine dernière j’ai eu mon premier cours d’alto avec Anna Joiner (j’avais honte de ma technique, ça faisait 4 ans que je n’avais pas pris de cours…), et avant j’avais oublié qu’aux USA on ne dit pas do ré mi fa sol la si do… On utilise des lettres !! Alors parfois je me dis que c’est un peu compliqué pour d’autres choses aussi : les prises, la monnaie, conduire à gauche ou à droite, les systèmes de mesure (miles/ kilomètres, pound/kilo, les mesure des pieds… ). Il faut s’adapter quand on voyage !

Avec Dr. Joiner nous avons beaucoup ri parce que tous les morceaux de musique qu’elle m’a proposés sont en fait tous composés par des Français ! Il y en a un que j’aime beaucoup en particulier, c’est la Méditation de Thaïs de Jules Massenet, en plus c’est intéressant pour moi car je connais très peu ce compositeur ! http://www.dailymotion.com/video/xk0rnf_janine-jansen-jules-massenet-meditation-from-thais-fallenangel-video-wmv-3_music

Je viens de lire que Ryan a déjà écrit sur la Méditation de Thaïs alors je n’en dirai pas plus sur ce morceau, mais je peux en revanche parler du compositeur.

Massenet est né en 1842 et mort en 1912 et fait ses études de musique au Conservatoire de Paris où il reçoit le premier prix de piano. Il gagne rapidement du succès et fait partie des jeunes compositeurs remarqués de Paris. Après avoir participé à la guerre de la Commune en 1870, il participe à la création de la Fondation Nationale de Musique. Ses premiers succès sont des opéras comiques, entre autres « Don Cesar de Bazan », joué 13 fois ! Après son succès triomphal de « Il Re de Lamore », il est élu à l’Académie des Beaux-Arts de Paris. Massenet compose ensuite des opéras basés sur des œuvres littéraires comme par exemple « le Cid » de Corneille ou « Manon Lescaut » de l’Abbé Prévost, dont le premier rôle est donné à une jeune américaine, Sybil Sanderson. C’est pour cette même chanteuse qu’il compose « Thaïs » en 1894 d’après le roman d’Anatole France. En 1897, toujours sur sa lancée littéraire et comique, il crée l’opéra « Sapho » d’après l’oeuvre de Daudet.

 

Ahahah désolée Grace mais j’aime beaucoup Debussy aussi !! Les « Rêverie » que je joue sont à l’origine pour piano, elles ont été transcrites aussi pour l’alto (oui c’est un instrument qui n’a pas un très grand répertoire…dommage !). Il y a une œuvre de Debussy que j’aime beaucoup c’est « Prélude à l’après-midi d’un faune », composé en 1894. Debussy vécu à la même époque que Massenet et fit aussi partie de sa Société nationale de musique de Paris, ce sont des compositeurs de « musique impressionniste », du même mouvement artistique que les peintres de ces années. Le prélude est une illustration musicale d’un poème du Français Stéphane Mallarmé. Voici ce que Mallarmé dira de la musique de Debussy « Je ne m’attendais pas à cela. La musique évoque l’émotion de mon poème et dépeint le fond du tableau dans les teintes plus vives qu’aucune couleur n’aurait pu rendre. »

J’aime l’Europe!

Un des sujets qui me passionnent est l’histoire de l’Europe car je trouve que c’est un merveilleux projet né du désir de retrouver la paix et la solidarité après deux périodes noires de l’histoire européenne. L’année dernière j’ai lu un livre sur Robert Schuman, un français qui fait partie des « pères fondateurs » de l’Union européenne. Il était originaire de Lorraine, donc baigné à la fois dans la culture française et allemande et alors que la guerre ravageait son pays et que sa région était sans cesse disputée, il pensait déjà à un projet qui pourrait réconcilier et unifier en particulier la France et l’Allemagne, et bien sur d’autres pays. Pendant la seconde guerre mondiale il fait partie des réseaux de la Résistance et s’engage après dans la politique où il devient ministre des finances puis des affaires étrangères. C’est à ce moment-là qu’il propose en 1950 un traité entre l’Allemagne et la France, ouvert aussi à d’autres pays : La Communauté du Charbon et de l’Acier, qui a pour but de mettre en commun sous une « Haute Autorité » des ressources et d’empêcher ainsi la prise de contrôle de ces ressources par un pays. Le but est donc d’assurer la stabilité et de mettre fin aux rivalités entre la France et l’Allemagne. La CCA deviendra plus tard l’Union Européenne. Schuman réfléchit à la création d’une Europe unie avec d’autres hommes politiques étrangers qui partagent une même vision : la fraternité universelle ! Adenauer pour l’Allemagne, et Gasperi pour l’Italie, et d’autres hommes comme Jean Monet. « L’Europe ne sera possible que si une communauté des peuples européens est rétablie, dans laquelle chaque peuple fournit sa contribution irremplaçable, insubstituable à l’économie et à la culture européennes, à la pensée, la poésie, la créativité occidentales » Adenauer, Discours de Cologne, 24 mars 1946.

                                                       Robert Schuman

 

Un des défis de l’UE est surtout celui de toujours chercher à s’unifier de plus en plus dans plusieurs domaines tout en laissant place aux différences culturelles et à l’autonomie de chaque pays…

Aujourd’hui, l’Europe compte 28 pays. L’Europe a évolué et a mis en place beaucoup d’avantages pour les européens en termes d’échanges économiques et culturels, je retiens surtout ceux-ci :

–  La « libre circulation » : je peux voyager dans tous les pays membres de l’UE en présentant simplement ma carte d’identité, pas besoin de passeport !

–  L’Euro, une monnaie commune, bien pratique ! il n’y a donc pas de frais de change, et cela facilite les échanges commerciaux entre les pays de l’UE

–   L’éducation : le programme « Erasmus » permet de développer la mobilité internationale des étudiants, aidés financièrement également par l’UE. L’année dernière j’ai pu passer 5 mois dans une université de Madrid grâce à ce programme. Le système universitaire est partout le même dans les pays de l’EU (3 ans de licence, 2 ans de master et 2 ans de doctorat).

 

La Rényon oussa i lé ? La Réunion, c’est où ?

      

La semaine dernière je vous ai parlé de la Normandie, maintenant nous allons voyager dans un endroit un peu plus… exotique ! Direction… la Réunion ! J’ai choisi ce sujet car, en plus du fait que l’on parle français là-bas, ma famille y a habité pendant 3 ans (et je suis née 4 ans plus tard, aucun commentaire… mais j’irai un jour !!). Ne connaissant donc pas très bien cette île paradisiaque de l’Océan Indien (près de Madagascar), j’ai écrit hier à mes parents et à mes frères qui y ont été très heureux, de me dire ce qui les a le plus marqués là-bas : pour des enfants entre 7 et 11 ans c’était bien sur les paysages merveilleux et impressionnants des volcans, les grandes randonnées en montagne, les visites des petits poissons de toutes les couleurs dans les coraux, des frayeurs avec les gros babouk (énormes araignées), les marches sur le feu (tradition réunionnaise venue d’Inde) et surtout le métissage culturel réunionnais !

 

La Réunion est composée d’une mosaïque de communautés ethniques, cultures, rites religieux, cuisines et musique qui se côtoient pacifiquement : la population réunionnaise se compose d’indiens, d’européens, d’africains-malgaches chinois, chinois, comoriens, elle est le fruit d’arrivées successives de migrants, colons, esclaves, travailleurs, marchands…La Réunion compte aujourd’hui 800 000 habitants. D’abord découverte par les Portugais au XVI° siècle, elle est aussi un relais sur la route des Epices pour les Anglais et les Hollandais. En 1642, elle devient une possession française et prend le nom d’île Bourbon (nom de la famille royale française), avant de s’appeler île de la Réunion sous Napoléon. En 1946, elle passe du statut colonial à celui de Département d’Outre-Mer (DOM), numéro 974 : un DOM est une collectivité territoriale intégrée à la République française et disposant des mêmes droits et pouvoirs que les régions de la France métropolitaine.

Comme je le disais au début, la Réunion est une société métissée depuis sa création  et le brassage linguistique du français avec les langues africaines, asiatiques et malgaches a donné naissance à la langue du « Créole », qui est devenue la langue maternelle des Réunionnais. Par exemple, les Réunionnais ont donné des noms créoles aux différentes communautés : « Sinoi » pour Chinois ; Malabars pour les « Tamouls »; « Zarabs » pour les Indos-Musulmans ; « Cafres » pour les Africains-Malgaches ; et « Zoreils » pour les Français de la Métropole (ils tendent l’oreille pour comprendre le Créole).

Coté musique (et oui parce qu’à la maison française c’est quand même un des sujets préférés), la culture créole a donné la « Séga », une danse de salon costumée et rythmée avec des instruments occidentaux, et le « Maloya », une musique nostalgique jouée dans le passé par des esclaves africains de l’île.

Quelques phrases en créoles =)

–          « Alon bat karé » : Allons-nous promener

–          « Dalon, dalone » : Ami, amie

–          « Fénoir » : la nuit

–          « Kosa in soz » : Qu’est ce que c’est ?

 

 

 

“J’irai revoir ma Normandie…”

Non non je ne suis pas en manque de la France, la vie à Furman me plait beaucoup ! Vendredi dernier j’ai discuté avec un professeur d’histoire de Furman, David Spear, qui est spécialiste en histoire de la Normandie du XII° siècle, et c’est drôle car il connait très bien l’endroit d’où ma famille vient, c’est-à-dire le département du Calvados (Sud de la Normandie). Alors j’ai pensé que ce serait intéressant d’écrire quelque chose sur la Normandie, d’autant plus que c’est là que les Américains ont délivrés la France pendant la seconde guerre mondiale !

La Normandie possède beaucoup de petites merveilles naturelles et culturelles : de longues plages blanches bordées d’imposantes falaises ; des paysages verdoyants (oui beaucoup de Français vous diront que la Normandie n’est pas le meilleur endroit pour bronzer, il pleut assez souvent…) ; de charmantes maisons en colombages ; des monuments riches en histoires comme le Mont Saint Michel (il existe un petit débat entre les Normands et les Bretons car le Mont se situe juste à la frontière entre ces deux régions… A qui appartient-il, ahahah… ?) : La ville et l’abbaye fut construite au 10° siècle sur un gros rocher en plein milieu d’une baie, elle est aujourd’hui classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO. La mer se retire de la baie deux fois par jour et vous pouvez ainsi passer à pied sec avec un guide dans la baie pour rejoindre le Mont, c’est une balade très jolie ! Mais attention aux sables mouvants…

 La tapisserie de Bayeux est aussi très célèbre, c’est une tapisserie de 70 mètres qui raconte la victoire du roi normand Guillaume le Conquérant sur l’Angleterre lors de la fameuse bataille de Hasting. Elle est très intéressante car elle décrit aussi les conditions de vie au Moyen-Age.

La Normandie c’est aussi le pays des impressionnistes, beaucoup de peintres sont venus s’inspirer des paysages de la Normandie, comme l’artiste Monet :

 

Coté cuisine, c’est en Normandie que l’on fait du cidre (en Bretagne aussi), de bonnes tartes aux pommes, la charcuterie et le fromage font aussi le bonheur des Normands !

Voici un petit film de 7 minutes qui vous montre de belles images de la Normandie : http://www.youtube.com/watch?v=AmrCH0AhbDg

 

 

Une petite visite dans le “quartier latin”

Quand je suis arrivée à Furman j’ai été émerveillée par le campus,  je crois que c’est très différent de la France… ! A Paris, beaucoup d’écoles ou d’universités sont dans la ville ; d’autres sont en dehors comme Furman. Mon école, l’ISIT (école d’interprétation, de traduction et de management interculturel) est en plein cœur de Paris dans le 6° arrondissement, dans le célèbre « Quartier latin », qui se trouve sur la rive gauche de la Seine, il comprend le 5° et 6° arrondissements. On l’appelle ainsi car au Moyen-Age la langue la plus utilisée dans ce quartier était le latin, surtout dans les universités comme la Sorbonne.

Le quartier latin est mon quartier préféré à Paris, les étudiants en sont les rois ! Dès le début des cours en septembre nous ne résistons pas à l’idée d’aller faire un pic nic au Jardin du Luxembourg, affectueusement surnommé le « Lukos » par la population estudiantine. Le Sénat français se trouve dans ce jardin

.De l’autre côté du jardin, je remonte le boulevard Saint Michel pour aller voir mes amis « lettreux » (qui étudient les lettres, c’est-à-dire le français) à la Sorbonne, une des plus anciennes universités européennes. Je continue mon parcours pour aller longer les quais de Seine en passant d’abord devant le musée médiéval de Cluny ; puis je descends la rue Saint Jacques et passe devant  la plus vieille église de Paris, Saint Séverin, croise la rue très animée de la Huchette avant d’arriver devant la majestueuse cathédrale de Notre-Dame de Paris et de descendre sur les quais…

  

J’aime Paris ! Cette ville me fait même parfois voyager dans le temps… on passe du quartier latin médiéval où j’imagine ces savants et étudiants philosophes parcourant les rues universitaires ; aux Tuileries qui ont vu les évènements de la révolution française faire rage, puis depuis le pont Saint Michel, la vue du Grand Palais et de la Tour Eiffel me plonge dans le siècle des expositions universelles du 19° siècle… Paris est en quelque sorte une machine à remonter le temps =) !

Vous l’aurez compris,  1) oui d’accord je suis une grande romantique 2)  mon quartier est très historique, même «  bohème » et plutôt assez animé par les étudiants !!

Je pense que Paris est une ville super pour les étudiants, il y a toujours 10 000 choses à faire, à découvrir… mais je ne crois pas que j’aimerais y habiter plus tard car la vie va très vite, et je préfèrerais une plus petite ville, moins impersonnelle…

Mais si vous vous venez à Paris l’année prochaine (je serai encore étudiante) je serais très heureuse d’être votre guide dans ce merveilleux quartier !!