La “Sécu” en France

Bonsoir la Maison française !

Alors apparemment c’est le dernier blog… je n’arrive pas à croire comme le temps file, il ne me reste plus que 4 semaines en Amérique et à présent je suis dans la phase bizarre « hâte de retrouver  la France la famille les amis etc » et «  Furman va me manquer !! »… C’est aussi le moment où je réalise encore plus combien cette année a été formidable pour moi, j’ai tellement appris culturellement et humainement ! Partir dans un autre pays fait beaucoup grandir et ouvre l’esprit, je pense que je vais revenir changée en France. On apprend aussi sur sa propre culture, ses défauts et ses qualités en se confrontant aux autres. Ce que je retiendrai de l’Amérique c’est le sourire, l’enthousiasme et l’hospitalité des Américains, j’espère ramener cela en France !!

Je suis très heureuse d’être tombée sur une équipe comme la vôtre aussi sympathique, et c’était merveilleux de voir tous vos progrès !!

Samedi Ryan et moi sommes allés à la boulangerie française, on s’est régalé ! Ryan a pris un « croissant aux amandes », je lui ai dit qu’en France c’est mon « péché mignon », mais je me suis laissée tenter par l’ «éclair au chocolat ». Nous avons parlé de beaucoup de choses culturelles intéressantes sur la France (là je laisse à Ryan des idées pour son blog =) ).

Vendredi je suis allée chez le dentiste, et manque de chance l’assurance que m’offre Furman couvre à peu près tout sauf les soins dentaires. Mon père a eu la bonne idée de me prendre très vite une assurance pour les Français à l’étranger, et heureusement tout a été couvert. Cela m’a fait réfléchir sur les différences entre sécurités sociales française et américaine : et bien je peux dire que les Français ont beaucoup de chance !! La France est un des pays où le système de santé est le meilleur, tout le monde peut y accéder. La Sécurité sociale ou « Sécu » a été mise en place en 1945 : toute personne qui travaille et habite en France doit s’inscrire à la sécurité sociale. Elle est financée par les taxes sur le travail (les cotisations patronales et salariales) et des subventions de l’Etat (mais il y a un grand déficit aujourd’hui…). La Sécu est divisée en 4 catégories : les maladies; les accidents et les maladies du travail ; la retraite ; et enfin la famille.

 

 

 

“Le malade imaginaire” à Furman

Après être allée au festival international de Columbia avec des amis j’ai fini cette bonne journée de samedi sur une note française avec la pièce de Molière : le Malade imaginaire/ the Imaginary invalid.

 

Si vous ne l’avez pas encore vue je vous conseille vraiment d’y aller, les acteurs sont géniaux et on rit beaucoup !!

La pièce met en scène Argan, un homme « hypocondriaque », c’est-à-dire qui se croit toujours malade ou qui a très peur des maladies : il veut marier sa fille Angélique à un étudiant en médecine, car pour lui ce serait très pratique d’avoir un gendre médecin pour le soigner, en dépit du bonheur de sa fille qui elle est amoureuse d’un autre homme. Angélique est désespérée mais avec l’aide de sa servante elle va tenter de changer l’avis de son père. Son amantva même se présenter comme le maitre de chant d’Angélique, et on assiste à une scène très amusante où les deux amants doivent improviserune petite opérette pour le père et l’étudiant médecin à qui est promise Angélique…

La femme d’Argan, elle, n’attend que la mort de son mari pour hériter de toute sa fortune, mais Argan se rend compte de sa stratégie en faisant le mort devant elle : quelle surprise quand il se rend compte qu’elle ne pleure absolument pas sa mort mais s’en réjouie…

Molière est un auteur du 17° siècle qui aurait voulu écrire des tragédies, mais on l’a convaincu qu’il était bien meilleur dans les comédies. Cependant, au-delà du comique, c’est aussi la nature humaine que Molière veut décrire, et il n’hésite pas à se moquer des manières de l’époque, des modes, de certaines classes sociales comme les bourgeois, des médecins, des dévots, des savants, des conventions sociales comme les mariages arrangés… C’est la fameuse citation latine qui décrit la comédie de Molière « Castigas ridendo mores » : corriger les mœurs par le rire ! “Le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissants, j’ai cru que, dans l’emploi ou je me trouve, je n’avais rien de mieux à faire que d’attaquer par des peintures ridicules, les vices de mon siècle.” (dans « le Tartuffe »)

 Le Malade imaginaire est sûrement une des pièces de théâtre les plus célèbre de Molière. C’est une « comédie-ballet » en trois actes et en prose, représentée pour la 1ère fois le 10 février 1673, au Palais-Royal, avec une musique de Marc-Antoine Charpentier, le rival de Lully.

Dans le Malade Imaginaire Molière fait la satire des médecins de l’époque : il dénonce leur obscurantisme et leur prétention à tout savoir sur la médecine…

Argan Les médecins ne savent donc rien, à votre compte ?

Béralde – Si fait, mon frère. Ils savent la plupart de fort belles humanités, savent parler en beau latin, savent nommer en grec toutes les maladies, les définir et les diviser ; mais, pour ce qui est de les guérir, c’est ce qu’ils ne savent point du tout.

Ironie du sort, Le malade imaginaire fut la dernière pièce jouée par Molière : il jouait le rôle du malade imaginaire Argan, mais souffrait réellement, dû quitter la scène en plein spectacle et mourut peu après…

 

 

Le festival international d’Auvers-sur-Oise

Si Auvers-Sur-Oise est devenu un lieu culturel par le festival de musique dont je parlerai plus tard , c’est d’abord grâce à sa renommée apportée par les peintres paysagistes impressionnistes comme Daubigny, Corot, Pissaro et surtout Van Gogh. Cette petite ville était une source d’inspiration pour eux, et Van Gogh y a peint 70 tableaux à la fin de sa vie. Elle se situe à 30 km de Paris dans le département du Val-d’Oise en Ile de France.

 

Je connais le festival d’Auvers-sur-Oise depuis que ma belle-sœur est entrée dans la famille : son oncle en est un des fondateurs, et je dois dire que ma famille « a mordu » à l’hameçon de ce festival de musique tellement le programme y est excellent et diverse. Je me souviens surtout d’un concert d’artistes américains qui ont joué de la musique yiddish, c’était un style très joyeux et chaleureux !!

 

Le festival a été fondé par Pascal Escande et le Père Michel Demissy, ancien curé d’Auvers-sur-Oise. Au début l’association avait comme objectif la construction d’un orgue de 30 jeux post-classique dans l’église Notre Dame d’Auvers-sur-Oise que Van Gogh a peint en 1890 et bien-sûr l’organisation de concerts. Le festival est sponsorisé par des entreprises et des aides publiques de l’Etat, des donateurs privés…

Au fil des années et grâce à la présence d’artistes internationaux (13 000 artistes depuis ses débuts), à leur qualité  et à la diversité de leurs musiques, le festival d’Auvers-sur-Oise est devenu un des plus prestigieux festivals de musique d’Europe et l’un des 12 meilleurs de France (je crois que le 1er est celui d’Aix-en-Provence). Voici des exemples d’artistes qui ont participé au festival, peut-être les connaissez-vous ? : Georges Cziffra, Sviatoslav Richter, Nikita Magaloff, Gundula Janowitz, Christa Ludwig, Radu Lupu, Maurice André, Jean Pierre Rampal, Barbara Hendricks, Teresa Berganza, Mstislav Rostropovich, Dame Gwyneth Jones, Hélène Grimaud (j’ai parlé d’elle dans un blog, celle qui a quelque chose de spécial avec les loups !), François René Duchâble, Sviatoslav Richter, Ivo Pogorelich, Yuri Bashmet, Maria Joao Pires, Maxim Vengerov, Natalie Dessay (« la » star française de l’opéra en ce moment), Evgueny Kissin, Cecilia Bartoli, Fazil Say, Nelson Freire… et Renée Fleming !

 

Selon ce que j’ai appris sur leur site internet, le festival a à cœur de garder l’esprit des impressionnistes dans son programme : « variété, vivacité, curiosité, liberté. ». Il offre à son public aussi bien du baroque que du style classique, romantique, lyrique et contemporain. Je pense aussi que le succès de ce festival est de se tourner vers des artistes et des styles originaux, comme ce concert de musique yiddish auquel j’étais allée. Le festival est également fait pour développer la carrière des artistes, donne des masters class, des conférences de musique pour des enfants (vous me croirez ou non mais il y avait une conférence sur l’alto, si si !!). Le financement de l’orgue, atteint il y a deux ans a aussi pour but de créer des ateliers d’orgue pour les enfants à travers l’association « l’orgue aux enfants » ; de favoriser la création de nouvelles œuvres pour orgue et enfin de former une manécanterie.

Plongée dans le monde du spectacle francophone…

Mes parents sont repartis hier matin, ils ont été très heureux de vous rencontrer et ont passé un merveilleux moment au diner français !!

Hier j’ai diné avec mon amie Bethlehem et elle m’a fait découvrir deux danseurs guadeloupéens qui habitent à Paris : Larry et Laurent Bourgeois sont de vrais jumeaux et sont danseurs de Hip-hop ! On les appelle les « Twins ». Ils sont nés en 1988 au sein d’une famille très nombreuse (18 enfants dont 9 dansent), ils viennent de Sarcelles, près de Paris. Ils dansent depuis tout petit et ont vite été repérés dans l’émission “Incroyables Talents” et ensuite dans des compétitions de danse: ils ont fait preuve de beaucoup d’innovation dans leurs mouvements et ont finalement définis leur propre style de danse, une variante de la street dance américaine.

Ils ont donné des spectacles aussi bien dans la rue que sur scène aux cotés de Beyoncé (Ryan ça devrait t’intéresser !!), et dans les superbes spectacles du Cirque du Soleil. Ils ont également été top model. A présent ils donnent aussi des cours de danse dans le monde entier. Voici quelques vidéos des deux danseurs, ils sont assez originaux !!

Une interview des deux artistes faite par Arte : http://www.youtube.com/watch?v=Rp7fKKVWiOg

Et une vidéo de leur performance : http://www.youtube.com/watch?v=qkPHtnJaK0

J’ai parlé du Cirque du Soleil un peu plus haut : cette organisation est d’origine québécoise, basée à Montréal. Le cirque est composé de 5000 employés, dont 50 nationalités et 25 langues. Ses origines remontent à 1984 : une troupe de funambules, jongleurs, danseurs et cracheurs de feu et musiciens dont Guy Laliberté sera le futur fondateur du Cirque du Soleil. En 1984 le Québéc fêta  les 450 ans de la découverte du Canada par Jacques Cartier et il fallait trouver un événement qui puisse marquer la célébration : c’est là qu’entra en scène le Cirque du Soleil pour ne plus jamais la quitter, le Cirque fait depuis des tournées dans le monde entier!

 

Leur musique est également très sympa, la plus célèbre est « Alegria ».

Lien : http://www.youtube.com/watch?v=fllDB3FK7pI

Bon spectacle !!

 

Hélène Grimaud, pianiste engagée

Bonjour le maison française!

J’espère que vous avez passé de bonnes et reposantes vacances avant d’entamer la dernière ligne droite! Pour ma part ce fut d’excellentes vacances avec mes parents, pleines de découvertes : New York, Washington, et nous avons passé de très bons moments avec des amis américains à Atlanta. Maintenant c’est découverte de Greenville et de Furman pour mes parents, ils sont très heureux d’être ici puisqu’ils ont été famille d’accueil pendant longtemps et qu’ils découvrent mon quotidien aux US.

Aujourd’hui je voudrais vous parler d’une artiste plutôt hors du commun, la pianiste Hélène Grimaud. On en a parlé avec Xueer et justement ma mère a lu un de sesromans, Variations Sauvages. Hélène Grimaud est une pianiste engagée : né en 1969 en France, elle est très vite douée pour le piano et rentre au Conservatoire de Paris. Elle devient une artiste internationale de Tokyo à San Francisco en passant par Rio, et joue sous la baguette de brillants chefs d’orchestre comme Daniel Barenboim. A 21 ans, elle s’installe aux USA en Floride, et c’est là que se développe en elle son engagement pour l’écologie et plus tard pour les droits de l’Homme et devient également écrivain. Sa passion pour les loups nait d’une rencontre avec une louve, elle a apparemment un sens spéciale avec les animaux, en particulier les loups. Elle décide alors de fonder une association pour la protection des loups dans l’état de New York.

   

 

Mais cette passion pour ces bêtes va plus loin puisqu’elle veut surtout sensibiliser les gens à la protection de l’environnement et à un monde plus « durable » pour les générations futures à travers l’éducation. Elle ne s’arrête pas ici puisqu’elle est aussi membre de l’association Musicians for Human Right, une fondation qui veut promouvoir la protection des droits de l’homme. Dans une interview, Hélène Grimaud dit qu’en tant qu’artiste il lui était indispensable de trouver sa place face à la société et d’en être acteur. J’aime beaucoup ce qu’elle dit ici : « la musique classique a une place indétrônable parce qu’elle répond à un besoin de l’âme ; dans un monde tous les jours plus inhumain. Ce besoin est celui de la beauté. Elle est l’étalon qui nous permet de mesurer ce qui est purement humain. »

Voici quelques liens pour mieux connaitre Hélène Grimaud:

http://www.lefigaro.fr/musique/2013/10/18/03006-20131018ARTFIG00343-helene-grimaud-retour-en-grace.php

interview: http://www.youtube.com/watch?v=g8_3jrjGAxg

Voilà donc un profil artistique assez original ! Que pensez-vous du rôle de la musique et des artistes dans la société ?

 

La République de Centre-Afrique : opération française « Sangaris »

« Ce n’est pas le moment d’abandonner la République centrafricaine. J’ose espérer que les décisions qui vont être prises très prochainement à l’Assemblée nationale (française) vont aller dans le sens des attentes de la population, qui continue de compter beaucoup sur l’appui de la communauté internationale et notamment de la France » a déclaré la présidente de Centrafrique Samba Panza.

En ce moment je lis beaucoup les journaux car j’essaie de mettre en place une French Press Review, mais avec les emplois du temps bien remplis de chaque étudiant ce n’est pas facile… Enfin, ça va venir ! Et puis aussi je trouve cela important de lire l’actualité pour ne pas rester dans ma bulle.

 

Alors encore un sujet politique cette semaine, en Centrafrique (ou République centre-africaine) où le conflit est devenu religieux et ethnique (il oppose les musulmans aux chrétiens, qui pourtant à l’origine s’entendaient bien).

 

 La République centrafricaine a été une colonie française, auparavant appelée Oubangui-Chari, et faisait partie de l’Afrique-Équatoriale française de 1910 à 1960. Après son indépendance en 1960, des crises politiques et humanitaires se sont succédées, et c’est en mars 2013 que la situation a énormément empiré : Michel Djotodia, après avoir renversé François Bozizé, vient au pouvoir avec sa milice la Seleka. Or, le président se retrouve bientôt dépassé par ses propres combattants, plus décidés à obéir aux chefs de guerre locaux. La situation se dégradant de plus en plus, Djotodia a dissout la Seleka, mais la milice continue à semer la terreur dans le pays, multipliant les pillages et les viols. Exaspérée par les persécutions de la Seleka, une partie de la population centrafricaine (à majorité chrétienne) s’est organisée en retour en milice pour se venger des musulmans: les “anti-balaka” ou “anti-machette” en langue sango (2° langue du pays après le français). Le conflit a alors pris une tournure confessionnelle prise dans un cercle vicieux de vengeance et la France ainsi que l’ONU essaient d’intervenir pour empêcher un génocide…

 

La France intervient dans le conflit aujourd’hui depuis le 5 décembre, mais c’est une opération différente de celle au Mali, qui était une lutte contre des terroristes. En Centrafrique il s’agit de maintenir la paix et la sécurité en appuyant la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique (2 245 hommes tchadiens, camerounais, congolais et gabonais). La France a donc envoyé 1 200 hommes, mais elle a demandé l’aide de l’Union Européenne (la Belgique, l’Estonie, la République tchèque et la Pologne ont accepté d’envoyer du renfort), et l’ONU a décidé jeudi dernier de déployer 3000 soldats supplémentaires (les fameux casques bleus) pour protéger la population civile. L’opération devrait durer de 4 à 6 mois, mais le président Hollande a déclaré que la mission pourrait s’étendre encore jusqu’à un an…

Voilà un reportage sur la situation en Centrafrique :

http://www.lepoint.fr/monde/pourquoi-la-france-vole-au-secours-de-la-centrafrique-15-10-2013-1744008_24.php

 

 

 

 

Le guyère suisse va reboucher ses trous…

Comme Grace je parlerai de la Suisse, mais côté politique ! En parcourant les journaux français sur le web, je suis tombée sur un article très intéressant : la Suisse a voté pour une initiative qui veut contrôler l’immigration en fixant des quotas. Pour la chaîne de TV France 3, cette initiative montre une fracture culturelle entre les cantons germanophones (qui ont voté à 50,3% pour) et les cantons francophones. La Suisse a un système démocratique direct qui permet aux citoyens de voter par referendum. Mais ce vote remet en cause un rapport particulier avec l’Union Européenne (UE) : bien que les Helvètes ne fassent pas partie de l’UE, il existe des accords bilatéraux, permettant ainsi l’ouverture des marchés dans 7 secteurs (transports, recherches scientifiques, échange de produits agricoles, accès aux marchés publics, commerce, et libre-circulation des personnes). En 2012, la Suisse était le 3° destinataire des exportations européennes, et 56% de sa production était écoulée dans l’UE. Alors ce n’est pas la peine de préciser que l’UE ne prend pas très bien ce projet de loi suisse et qu’elle se montre assez pessimiste envers la situation économique de la Suisse.

L’initiative suisse va donc concerner les travailleurs étrangers habitant en Suisse et leurs familles, les travailleurs frontaliers y exerçant leur activité, les réfugiés et les demandeurs d’asiles.

Résultats du vote "contre l'immigration de masse" en Suisse

 

Voici donc quelques explications pour vous clarifier la situation du pays du gruyère :

Le parti à la tête de la Confédération suisse est l’UDC (Union démocratique du centre), un parti plutôt conservateur. Selon le journal Le Monde, ses arguments sont les suivants : la situation devient difficile pour les infrastructures suisses avec la hausse de la population, surtout due à l’immigration (la Suisse compte 8 millions d’habitants, et le nombre d’immigrants a dépassé de 80 000 celui des émigrants), le chômage augmente, la criminalité aussi, et on observe une perte d’identité culturelle dans le management des entreprises. Mais ce vote reflète aussi un sentiment populaire: la peur de perdre leur modèle helvétique et de se dissoudre dans l’UE. Déjà auparavant la Suisse avait exprimé ce sentiment de rejet et de peur en votant contre la construction de minarets et pour le renvoie des criminels étrangers. Il y a aussi un clair décalage culturel entre les villes et la campagne: la majorité des campagnes, moins cosmopolites, ont voté Oui tandis que les villes à fort taux d’immigration ont voté Non.

Du côté du Non, les entreprises pensent que ce repli sur soi est très dommage : le chômage en Suisse n’est que de 3% et le pays compte surtout sur la main d’œuvre étrangère… 160 000 frontaliers français et 60 000 frontaliers italiens et allemands y travaillent, surtout dans le domaine de la santé. Un alsacien se dit donc assez perplexe : pourquoi limiter le nombre d’immigrés si nous contribuons à l’économie de la Suisse ?

 

Que seraient les JO de Sotchi sans Pierre de Coubertin?

Bonsoir bonsoir !

Je suis très heureuse que nous ayons pu trouver une solution au diner français, j’aime beaucoup cuisiner et c’est toujours un grand plaisir pour moi de faire cela avec vous !

Cette semaine ont été lancés les Jeux Olympiques de Sotchi, qui dureront jusqu’au 23 février. Alors peut-être avez-vous lu des articles dans la presse sur ce sujet, surtout en raison des risques de terrorisme. Mais moi je parlerai de choses plus réjouissantes sur ce sujet : un homme français du 19° siècle qui a donné un souffle nouveau aux Jeux Olympiques en les réinstaurant, Pierre de Coubertin (1863-1937).

 

Dans ses études il s’est passionné pour la culture grecque antique et aux valeurs que les anciens Grecs véhiculaient par la pratique du sport. Educateur, historien et humaniste, il aspire à une réforme du système éducatif français qui prendrait davantage en compte l’exercice physique. Il s’est beaucoup inspiré de ses voyages en Angleterre, où le sport tient une place importante, surtout dans les collèges. Egalement grand sportif (tir, boxe, équitation, aviron), il joue un rôle important au sein du mouvement sportif français en devenant secrétaire général du Comité pour la propagation des exercices physiques dans l’éducation et de l’Union des sociétés françaises des sports athlétiques.

C’est en 1892, lors d’une réunion, qu’il annonce son intention de rétablir les Jeux Olympiques, mais se heurte à des opinions décourageantes (à l’époque le sport était considéré comme une activité légère pour les élites). Il continue de lutter pour son projet en proposant l’internationalisation de l’événement, la périodicité (tous les deux ans) et la création d’un comité olympique international, dont il a rédigé la Charte sur les valeurs olympiques fondamentales. Ainsi, les 1ers Jeux Olympiques sont organisés en Grèce en 1986 avec pour devise « Plus vite, plus haut, plus fort » mais c’est quatre ans plus tard que pour la première fois en 1900 Paris les accueillera à son tour, en même temps que l’Exposition Universelle. C’est lors des JO de Stockholm en 1912 qu’apparaissent le défilé et le serment des athlètes, et en 1920 est adopté le drapeau olympique bien connu. En 1924 Paris reçoit de nouveau les JO, c’est un moment important dans l’histoire du sport : 44 nations participantes et 3 000 concurrents, un événement mondial !

 Et c’est au JO de Paris en 1900 que les femmes participent pour la 1ère fois aux épreuves de tennis!

Pierre de Coubertin a toujours affirmé que le sport permettait de renforcer non seulement le corps, mais aussi la volonté et l’esprit, tout en encourageant l’universalité et le fair-play. Il était convaincu que le sport véhiculait des valeurs telles que l’excellence, l’amitié et le respect. J’ai trouvé quelques une de ses citations que j’aime beaucoup et qui sont assez inspirantes, certaines même pour la vie quotidienne :

« L’important, c’est de participer.  »

« Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès  »

« Le sport va chercher la peur pour la dominer, la fatigue pour en triompher, la difficulté pour la vaincre.  »

 

 

 

LU: n°1 des biscuits français!

Ce week end pendant que je petit-déjeunais, Xueer a remarqué que je mangeais des petits gâteaux que j’ai ramenés en France en cas de « spécial-coups durs », et pas n’importe lesquels puisqu’elle les a reconnu : les Petits LU, ou Petit Ecolier ! Xueer avait vu les célèbres publicités de cette marque, sûrement sur les quais de Seine où vous pouvez acheter de vieux livres, des affiches, des peintures… Alors je me suis dit que ça devait vraiment être typiquement français, et en effet j’ai découvert que LU est le n°1 des biscuits français ! Donc j’ai voulu savoir ce qui a fait leur succès…

Le nom de cette marque vient tout simplement des noms de famille de ses créateurs de Nantes, le couple Louis Lefèvre et Pauline Utile. En 1886 ils inventent un biscuit au beurre issu d’une recette de l’Est, ce qui surprend les nantais habitués aux biscuits anglais et pour les marins. Pour la forme du biscuit, ils s’inspirent d’un petit napperon de grand-mère et y inscrivent LU, Petit Beurre, Nantes. Leur 1er slogan est, “qui me croque, craque. Qui m’a croqué recroquera“.

Le couple veut vraiment faire face à la compétition anglais (comme toujours cette vieille rivalité !) « Ce n’est pas le biscuit d’origine britannique, sec comme une Anglaise en route pour l’Exposition, fade comme le navet bouilli dont raffolent nos voisins d’outre-Manche, c’est un biscuit vraiment français, vraiment breton, avec une pointe de sucre, un nuage de lait, un doigt de ce beurre succulent qui a valu à nos départements armoricains une renommée universelle“.

En plus, l’entreprise LU veut allier le bonheur de la dégustation au plaisir esthétique de l’objet : sa réussite lui vient également alors de ses publicités dessinées par de célèbres peintres et artistes comme par exemple Firmin Bouisset qui est à l’origine du célèbre « Petit Ecolier ». Ce dernier incarne alors en 1897 l’école républicaine et l’industrie biscuitière concurrencée par l’Angleterre.

 

Louis Lefèvre fait aussi appel à des personnalités artistiques de l’époque culturelles et artistiques, comme Sarah Bernard (une comédienne), Georges Feydeau (dramaturge), Jean Charcot (scientifique), Anatole France (écrivain).

La marque est représenté par des objets très diverses, et les étiquettes ont aussi représenté des évènements mondains ou politiques comme la visite du tsar Alexandre III en France en 1892 avec les « biscuits russes Neva », des étiquettes spéciale Aviation pour la traversée de la Manche par le pilote Blériot en 1909. LU reçoit le Grand Prix de la meilleure biscuiterie lors de l’Exposition Universelles de 1900.

Cette entreprise est également une des 1ères à avoir adopté une organisation sociale peu commune à cette époque industrielle en France : c’est une entreprise familiale qui a créé une caisse de secours pour ses ouvriers avec des congés maladie, une caisse de retraite, des primes…

Aujourd’hui LU a été rachetée par une entreprise américaine Kraft Food, mais fait toujours partie des biscuits préférés des Français, petits et grands !

 

Quelques pub de LU :

http://www.youtube.com/watch?v=TrU-PgZDhmU

http://www.youtube.com/watch?v=T4EgEddoNhA

http://www.youtube.com/watch?v=AlnA6zX8LIg

Des aventuriers français à la découverte de l’Afrique : Alexandre et Sonia Poussin

En ce temps de froid, de neige, qui change nos habitudes, j’ai pensé à un couple français parti dans un tout autre continent avec un climat bien différent : Sonia et Alexandre Poussin ont parcouru l’Afrique pendant trois ans et trois mois, depuis le Cap Vert en Afrique du Sud jusqu’au lac de Tibériade en Israël avec pour but d’aller à la rencontre des Africains et de découvrir leurs cultures. Ils ont voulu découvrir les différentes facettes culturelles de l’Afrique et retracer la grande fracture du Rift connu pour être le berceau de l’Humanité. Une petite balade de 14 000 kms à travers 10 pays…

 

 

 Je les ai rencontrés deux fois lors à des conférences à Versailles et à Paris sur leur voyage (j’ai eu un autographe ^^) et je suis restée impressionnée par la richesse de leur expérience !!

 Il faut dire que d’abord l’un et l’autre sont de sacrés aventuriers : Alexandre a fait le tour du monde en vélo en 1994 avec son meilleur ami, puis avec le même ami il a traversé l’Himalaya en 1997, escaladé Notre-Dame de Paris et la Tour Eiffel, et Sonia a fait des missions humanitaires en Asie.

 

C’est après leur mariage qu’ils ont entamé ce grand voyage en Afrique… comme voyage de noce ! Ils sont partis avec un sac au dos, quelques vêtements, une tente mais ont été très souvent accueillis par des familles africaines : aussi bien dans une banlieue chaude de Johannesburg que dans une tribu dans les montagnes… J’ai lu leur premier livre, Africa Trek, c’est impressionnant de réaliser leurs conditions de voyage, leur ouverture à la rencontre, leurs mésaventures aussi (zones dangereuses, rencontre de lions, maladies…).

 

Si vous voulez en savoir plus sur leur histoire en Afrique voilà l’adresse de leur blog http://www.africatrek.com/

Bon, alors quand je n’ai aucune envie de sortir dehors le matin pour aller au DH en vélo dans le froid et maintenant la neige, je vais penser à eux et aux kilomètres qu’ils ont eu dans les pattes dans des climats parfois difficiles !