La semaine dernière, on a eu la soirée crêpes. Je m’amusais bien en parlant des gens et mangeant des crêpes enrobés généreusement avec la Nutella et des bananes. Normalement, je n’aime pas les départs du statu quo. Les personnes inconnus me dérangent si je suis accoutumée à une routine, sauf je pense que je serai capable de parler avec une personne fascinante ou de flirter avec un garçon mignon. Je suis routinier. C’est stupide, je le sais. Mais, comme habitude, j’ai passé un bon nuit en dépit de mes appréhensions.
La chose française que je veux discuter cette semaine c’est un court-métrage qui s’appelle « L’accordeur. » Le film ne dure que quatorze minutes, mais il est rempli d’intrigue. Le film commence avec la musique d’un piano ; on entend la narration de l’homme qui joue. Il nous dit qu’il était un prodige, qu’il travaillait beaucoup afin de gagner le prix « Bernstein. » Mais il a raté. Donc, il est devenu déprimé. Il le fallait trouver un poste ; il a choisit d’être accordeur.
Dans la scène suivante, l’accordeur attend à un café. Son boss apparaît. Il est fâché. Pourquoi ? Il a appris que l’accordeur fait semble qu’il est aveugle. L’accordeur baisse ses lunettes de soleil et dit que c’est vrai. Il raconte l’histoire d’un empereur dont la femme est morte. Il voulait recruter un architecte qui pouvait construire un mémorial pour elle. Après en avoir trouvé un, l’empereur lui a demandé s’il avait une femme. L’architecte a répondu que oui, il en avait une. Très bien, l’empereur a dit, je vais la tuer et vous comprendrez la douleur que je se sens. Par conséquence, vous serez capable de construire un bel mémorial qui est suffisant pour honorer ma femme morte. Dans la légende, l’architecte a construit le « Taj Mahal. »
L’accordeur explique que le but de l’histoire était à démontrer comment les gens répondent à la perte. Dans son cas, ses clients sont plus ouverts avec lui, moins inhibés car ils le croient d’être aveugle. Il porte des lentilles de contact qui lui donne l’apparence d’avoir des yeux laiteux. Au restaurant, il dispute le serveur, en agissant comme s’il avait été triché par lui. Il n’a pas peur de profiter le plus possible de son faux handicap.
Après qu’il quitte le restaurant, il va à la maison d’un client. Une vielle femme ouvre la porte et lui dit qu’il ne peut pas entrer parce que son mari n’est pas là. L’accordeur lui dit qu’il est venu aujourd’hui, que ce n’était pas facile pour lui de venir car il est aveugle, et qu’il ne retournera pas ; il doit être admis. La vielle dame le permet d’entrer. Il passe devant la porte, marche un peu, et puis il trébuche. Il se lève et il voit qu’il est tombé sur un corps mort d’un vieil homme: le mari de la dame. Il voit qu’il y a du sang sur ses vêtements, mais il fait comme si rien n’a passé, et va au piano.
Regardez le court-métrage ici.
La dame, bien sûr, est très anxieuse. Elle lui dit qu’elle va chercher des vêtements de son mari de remplacer les siens. Après quelques minutes, elle revient. Il sait qu’elle est au derrière de lui, mais il ne dit rien parce qu’il est effrayé. Elle vise une arme à feu à sa tête. Il joue au piano, en disant à lui-même, Elle ne peut pas me tuer pendant que je joue.
Moi, j’ai aimé des aspects du film. Je trouve la prémisse originale. Je crois n’avoir jamais vu un film où le personnage principal feint un handicap si grave que la cécité. J’adore comment cet homme présente sa justification en racontant une histoire sur un empereur qui a tué quelqu’un pour qu’il ait pu expérimenté la douleur ! Et puis il dit, si nonchalamment, que son faux-semblant lui permet d’être plus proches avec ses clients. Je trouve le développement de son personnage comme manipulateur crédible et attachant, et j’étais tenue en haleine par la séquence des événements. Mais la fin… en général, je déteste les fins qui ne débouchent sur rien. Je pourrais l’accepter si c’était évident que l’homme ne serait pas capable de s’échapper, même si la fin était ouverte d’une façon où c’était laissé au téléspectateur à imaginer l’horreur de sa mort. Mais avec cette fin, on ne sait pas s’il va s’échapper ou non. C’est possible qu’il va mourir, mais c’est possible aussi qu’il va gagner la sympathie de la vieille dame car il joue si magnifiquement ou car il est aveugle et elle va décider de ne pas le tuer car elle a pitié de lui. Je veux savoir plus !
Je ne connaisais pas non plus le site L/Studio, mais il me semble que oui, on peut y voir beaucoup de films courts. Moi, je crois que la fin du film a fait des commentaires sur la décision de l’accordeur d’imiter un handicap qu’il n’avait pas vraiment: il ne faut pas faire ça, ou vous vous trouverez dans une situation où vous pourriez mourir. C’est possible la raison pour laquelle il n’y a pas de fin: s’il était mort, cette action montrerait cela: imiter un handicap et souffre la mort– et les cinéastes voulaient éviter un jugement si sévère.
Ah oui! C’est très français de ne pas avoir une fin claire dans un film n’est-ce pas?
Le film me fait me poser beaucoup de questions, par exemple sur le problème éthique d’imiter un handicap qu’on n’a pas vraiment.
Je ne connais pas ce site L/Studio. On peut y voir beaucoup de films?
Miam, les crêpes! J’ai passé une très bonne soirée. C’est vrai que ça a un peu changé notre routine d’avoir des invités!
Oui j’ai déjà vu ce court-métrage !! C’est assez angoissant et pour la fin c’est à toi de l’imaginer même si moi je voulais qu’il y ait une vraie fin…