Est-ce que vous avez jamais touché un carré Hermès ? La soie de deux cent cinquante cocons de phalènes mûres ? Introduit en 1937, cette petite merveille est vite devenue un symbole du luxe lui-même. Le premier carré, réalisé par Robert Dumas, s’est appelé Jeu des omnibus et Dames blanches. Tous les ourlets sont cousus par main, la soie colorée en colorants végétaux. Chaque année, deux nouveaux carrés sont sortis ; les plus célèbres sont toujours vendus aussi. Parmi les plus en vogue sont Brides de Gala, Ex libris, Joies d’hiver, et Feux d’artifice.
Depuis trois décennies, un facteur (et peintre) de Waco, Texas qui s’appelle Kermit Oliver a crée seize motifs pour Hermès. Ses créations s’inspirent des Amérindiens et la nature en général. Un de ses carrés se vend pour huit ou neuf cent dollars sur eBay. Mais malgré être si demandé, Oliver ne s’intéresse pas à la renommée ou la fortune. Il a choisi de supporter sa famille en travaillant au bureau de poste ; pas en peignant. Il ne considère la peinture que quelque chose qu’il fait. Chaque jour, après avoir travaillé de nui, Oliver rentre chez lui et peint depuis deux heures. Il le faut six mois pour finir chaque tableau pour Hermès.
Moi, j’ai touché un carré Hermès à Versailles. Je cherchais un cadeau pour ma mère et je me suis souvenue du scène de Le Diable s’habille en Prada où une rafale de vent envoie les foulards apportés par Anne Hathaway volants dans la rue. Ils sont magnifiques, j’ai décidé. Il faut que j’en achète un ! J’ai regardé le site web d’Hermès et mon cœur a coulé. 235,00 € pour un carré de 70 cm ? C’est trop luxe pour moi ! Ma mère française, Béa, m’a conseillée de les chercher à un magasin d’occasion. Il y en avait trois à Versailles qui vendaient des carrés Hermès, mais seulement un magasin qui m’a permet d’en essayer un. Il était beau : un motif aquatique, en colorant bleu pastel. Toutefois, à 150 €; j’ai dû dire « non. » De retour à la maison, Béa m’a montré ses carrés Hermès, les modelant autour son cou, autour de sa tête, autour de sa taille comme ceinture (elle était très mince !) et à son poignet. Béa, elle est très élégante.
Pas le vendredi dernier, mais l’un avant, Frankie, Jenn, Claire, et moi nous sommes allées au groupe français. Il avait lieu chez un vieux couple dont le nom m’échappe ; ils habitent près de la rue Pelham. Je me suis bien amusée : il y avait de la bonne nourriture et des invités charmants, parmi eux, l’artiste Olaf. J’aime toujours parler avec lui parce qu’il est tout à fait lui-même. Olaf est franc et il dit tout ce qui lui passe par la tête. Simplement, il me fait rire, et j’apprécie ses efforts d’être sincère et de parler le français. Un de mes moments préférés était où il a dit à la maîtresse de maison, « Cheddar ! Cheddar ! Mais ce n’est pas français ! »
Et finalement, l’expression de la semaine. Cette expression me décrit très bien ce soir : j’ai un poli dans le main, voulant dire que j’évite mes devoirs à tout prix. Je viens de rentrer de la Philadelphie et je n’ai aucun désir de faire mon travail ! J’attends déjà les vacances de Thanksgiving.
Mes Sources:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Carr%C3%A9_Herm%C3%A8s
http://www.theperfectredbox.com/article_9/A-Beginners-Guide-to-Collecting-Hermes-Scarves.htm
http://www.texasmonthly.com/cms/printthis.php?file=feature2.php&issue=2012-10-01
Excellent travail Meredith! C’est bien écrit et tu utilises des expressions variées, bravo!
C’est vrai que les carrés Hermès sont très doux! Moi, ça m’a toujours paru une folie ce luxe et ces prix. Mais je ne suis sans doute pas assez sophistiquée pour comprendre!
J’avoue que j’apprécie certaines des illustrations. Je ne connaissais pas du tout l’histoire de Kermit Olivier!