« Ce n’est pas le moment d’abandonner la République centrafricaine. J’ose espérer que les décisions qui vont être prises très prochainement à l’Assemblée nationale (française) vont aller dans le sens des attentes de la population, qui continue de compter beaucoup sur l’appui de la communauté internationale et notamment de la France » a déclaré la présidente de Centrafrique Samba Panza.
En ce moment je lis beaucoup les journaux car j’essaie de mettre en place une French Press Review, mais avec les emplois du temps bien remplis de chaque étudiant ce n’est pas facile… Enfin, ça va venir ! Et puis aussi je trouve cela important de lire l’actualité pour ne pas rester dans ma bulle.
Alors encore un sujet politique cette semaine, en Centrafrique (ou République centre-africaine) où le conflit est devenu religieux et ethnique (il oppose les musulmans aux chrétiens, qui pourtant à l’origine s’entendaient bien).
La République centrafricaine a été une colonie française, auparavant appelée Oubangui-Chari, et faisait partie de l’Afrique-Équatoriale française de 1910 à 1960. Après son indépendance en 1960, des crises politiques et humanitaires se sont succédées, et c’est en mars 2013 que la situation a énormément empiré : Michel Djotodia, après avoir renversé François Bozizé, vient au pouvoir avec sa milice la Seleka. Or, le président se retrouve bientôt dépassé par ses propres combattants, plus décidés à obéir aux chefs de guerre locaux. La situation se dégradant de plus en plus, Djotodia a dissout la Seleka, mais la milice continue à semer la terreur dans le pays, multipliant les pillages et les viols. Exaspérée par les persécutions de la Seleka, une partie de la population centrafricaine (à majorité chrétienne) s’est organisée en retour en milice pour se venger des musulmans: les “anti-balaka” ou “anti-machette” en langue sango (2° langue du pays après le français). Le conflit a alors pris une tournure confessionnelle prise dans un cercle vicieux de vengeance et la France ainsi que l’ONU essaient d’intervenir pour empêcher un génocide…
La France intervient dans le conflit aujourd’hui depuis le 5 décembre, mais c’est une opération différente de celle au Mali, qui était une lutte contre des terroristes. En Centrafrique il s’agit de maintenir la paix et la sécurité en appuyant la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique (2 245 hommes tchadiens, camerounais, congolais et gabonais). La France a donc envoyé 1 200 hommes, mais elle a demandé l’aide de l’Union Européenne (la Belgique, l’Estonie, la République tchèque et la Pologne ont accepté d’envoyer du renfort), et l’ONU a décidé jeudi dernier de déployer 3000 soldats supplémentaires (les fameux casques bleus) pour protéger la population civile. L’opération devrait durer de 4 à 6 mois, mais le président Hollande a déclaré que la mission pourrait s’étendre encore jusqu’à un an…
Voilà un reportage sur la situation en Centrafrique :
Merci Raphaëlle. Mes grand-parents ont habité en Centrafrique et mon grand-père parlait un peu sango. C’était une autre époque dans les années 50. Si tu veux lire un bon roman sur le pays tu peux lire celui de l’auteur sur lequel je travaille, Vassilis Alexakis, “Les Mots étrangers”:
http://www.franceculture.fr/oeuvre-les-mots-%C3%A9trangers-de-vassilis-alexakis.html